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Roms : violente charge de Cécile Duflot contre Manuel Valls

A ÉCOUTER | La ministre du Logement, Cécile Duflot a accusé Manuel Valls, le ministre de l'Intérieur, d'être allé "au-delà de ce qui met en danger le pacte républicain" après ses propos sur les roms. Lors des journées parlementaires d'Europe Écologie-Les Verts, Cécile Duflot en a appelé à François Hollande, qui se refuse à tout commentaire.
Article rédigé par Baptiste Schweitzer
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Charles Platiau Reuters)

 

Lors des journées parlementaires d'Europe Écologie-Les Verts, Cécile Duflot s'en est prise à son collègue du gouvervement Manuel Valls. Jeudi, elle a accusé le ministre de l'Intérieur d'être allé "au-delà de ce qui met en danger le pacte républicain".

* Mardi, il avait jugé que les roms avaient vocation à revenir en Roumanie et Bulgarie. "Ces populations ont des modes de vie extrêmement différents des nôtres qui sont évidemment en confrontation"* , a ainsi expliqué Manuel Valls. 

Pour Cécile Duflot, "on ne peut pas dire que il ya des catégories de
population ou leur origine justifierait qu'elle ne puisse pas s'intégrer".
Et la ministre du Logement de continuer : "Quand nous avons dit que le discours de
Grenoble était un scandale absolu, nous ne pouvons pas laisser penser que
nous pourrions utiliser les mêmes méthodes. Ce n'est pas
la responsabilité des ministres, c'est la responsabilité du président de la République."

Pas de commentaire de François Hollande

Les propos de Manuel Valls ont été très critiqués, y compris à l'intérieur de son propre camp. L'association La voix des roms a accusé le ministre "de ne pas avoir intégré les valeurs de la République".

Interrogé sur les propos de Cécile Duflot lors de son déplacement à Florange, François Hollande s'est refusé à la moindre déclaration. Juste avant, la ministre de la Culture Aurélie Filippetti a expliqué ne pas vouloir "alimenter une polémique qui n'a pas lieu d'être aujourd'hui ". Pour les salariés de Florange, la visite du président,
"c'est un jour majeur, un jour très important. Je pense qu'il faut
respecter ces travailleurs et les respecter, ça veut dire aussi respecter la
parole du président quand il vient s'adresser à eux
", a insisté l'élue de
Lorraine.

De son côté, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a affirmé qu'il n'y avait "qu'une ligne, celle du gouvernement". Pour lui, "il suffit de relire la circulaire (...) il y a tout dedans. La fermeté et l'intégration". 

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