Reprise progressive du trafic à la SNCM
Les marins CGT et ceux du syndicat de la marine marchande ont voté hier après-midi la reprise du travail, mettant fin à un conflit historique.
Le conflit social avait débuté le 31 janvier dernier. L'annonce de la diminution du nombre de rotations entre Nice et la Corse, avec le non-remplacement d'un navire à grande vitesse, avait alors fait naître chez les salariés la crainte d’un démantèlement de la compagnie publique.
Selon les dirigeants de la SNCM, il s'agissait de répondre à une demande des autorités niçoises, également adressée à son concurrent Corsica Ferries, pour limiter les nuisances supportées par les riverains du port. Les marins CGT, eux, y voyaient plutôt un prétexte pour démanteler la compagnie et mettre en place un plan social.
Terrain d'entente
Hier, au cours d’une énième assemblée générale, syndicats et direction sont enfin parvenus à trouver un terrain d’entente. Les grévistes n’ont certes pas obtenu satisfaction sur la perte du bateau, mais la direction leur a garanti que cela n’aurait d’incidence ni sur l’emploi, ni sur l’offre commerciale en Corse.
Elle a aussi proposé, en geste d'accompagnement, la requalification de 14 postes de marins sur les cargos mixtes de la Compagnie.
Les actionnaires, Veolia (66%) et l'Etat (25%, les 9% restants revenant aux salariés), ont confirmé leur maintien au capital jusqu'à l'entrée en vigueur de la nouvelle délégation de service public (DSP), détenue par la SNCM jusqu'en 2013.
La direction a exprimé son "soulagement" après un conflit très dur, marqué notamment par le blocage la semaine dernière du port de Marseille, qui avait entraîné l'intervention des forces de l'ordre.
Le secrétaire d'Etat aux Transports, Thierry Mariani, qui avait exclu toute intervention des pouvoirs publics dans les négociations, a rappelé que la grève aura coûté "plus de huit millions d'euros" à la SNCM. La compagnie a enregistré l'an dernier une perte d'exploitation de 15 millions.
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