Reprise du travail dans les raffineries
C'est une page qui se tourne dans mouvement contre la réforme des retraites. Le secteur pétrolier, qui aura été le fer de lance de la contestation reprend le travail, progressivement.
Des assemblées générales ont lieu tout au long de la journée pour décider de mettre fin, ou non, au mouvement. La raffinerie des Flandres à Dunkerque (Nord) et celle de Normandie, près du Havre ont voté la fin de la grève contre la réforme des retraites.
_ Les salariés de la raffinerie Total de Gonfreville (Seine-Maritime) et de la celle d'Ineos de Lavera (Bouches-du-Rhône) ont voté la fin de la grève ce matin. Idem en début d'après-midi à Feyzin (Rhône) et Grandpuits (Seine-et-Marne).
La direction du groupe pétrolier s'est déjà avancée à prévoir la fin de la grève pour ce vendredi. “L'ensemble des sites devraient avoir mis fin au mouvement en milieu de journée”, a déclaré un porte-parole de Total.
_ Le groupe pétrolier chiffre le coût de cette longue grève à 100 millions d'euros.
Les salariés des terminaux pétroliers de la Compagnie industrielle maritime (CIM) du Havre ont voté vendredi la reprise du travail, ce qui va permettre de réalimenter en pétrole brut les trois raffineries normandes ainsi que la raffinerie de Grandpuits qui reçoit son brut du Havre via le pipeline d'Ile-de-France. “La reprise du travail a été votée à 77% ce matin en assemblée générale, car tout le monde reprend par ailleurs”, a déclaré Fabrice Modeste, représentant CGT à la CIM. “Mais les gens ne sont pas du tout découragés et sont prêts à repartir dans
de nouvelles actions si le mouvement reprend”, a-t-il ajouté.
Une fois les raffineries réalimentées en brut, il faudra entre 3 jours et
une semaine avant qu'elles puissent recommencer à produire du gazole, de l'essence ou du kérosène.
En outre, six raffineries françaises sont dans l'incapacité de reprendre une production normale tant que dure la grève des terminaux pétroliers de Fos-Lavéra (Bouches-du-Rhône).
_ Entamée il y a 33 jours, elle prive de brut 7 raffineries. Au total, plus de 40% du raffinage français est ainsi paralysé. Conséquence, 79 navires dont 20 pétroliers de brut et 15 pétroliers de produits raffinés sont en attente dans la rade de Fos.
Par ailleurs, la raffinerie de Dunkerque ne devrait pas redémarrer, le
tribunal de Nanterre ayant autorisé Total la semaine dernière à ne pas réactiver la production de carburant sur ce site, arrêté depuis plus d'un an. Sa partie dépôt et expéditions doit reprendre cependant vendredi après la suspension de la grève.
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