Vives tensions entre l'Iran et l'Arabie saoudite
La colère de l'Iran après l'exécution d'un dignitaire chiite saoudien, opposant farouche de la monarchie absolue. L'ambassade saoudienne à Téhéran a été en partie détruite.
"Dieu le veut", scande la foule en colère. De nombreux manifestants sont descendus samedi 2 janvier dans les rues de Téhéran (Iran) aux alentours de l'ambassade d'Arabie saoudite. Des cocktails Molotov sont lancés. Par endroit, des feux se déclarent. La police iranienne semble passive. Alors les hommes s'enhardissent, pénètrent dans l'enceinte diplomatique et donnent libre cours à leur vindicte. Une partie des locaux est saccagée. 40 manifestants seront finalement arrêtés. L'objet de ce regain de tension ? L'exécution samedi en Arabie saoudite d'un dignitaire religieux chiite, Nimr Baqr al-Nimr, aussi appelé Cheikh al-Nimr, opposant farouche à la monarchie.
Inquiétude de la France et de l'Occident
"Un crime", dénonçait l'Ayatollah Ali Khamenei, guide suprême de la République islamique d'Iran. L'exécution du religieux chiite a de nouveau suscité l'indignation ce dimanche après-midi dans les rues de Téhéran. Un rassemblement pacifique a eu lieu. Même colère dans d'autres pays où vivent des chiites. À Bahreïn, un petit État voisin de l'Arabie saoudite, des heurts ont opposé policiers et manifestants. La guerre de plus en plus ouverte entre les deux puissances rivales inquiète les chancelleries occidentales. Paris appelle à une désescalade.
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