: Vidéo Qu’est-ce que la fête juive de Pessa’h ?
“S'il y a Pâques dans la chrétienté, c'est parce qu'il y a eu Pessa’h”, affirme Haïm Korsia, grand rabbin de France. Elle se fête à peu près au même moment que Pâques, au début du printemps. Sa signification est plus ou moins la même et concerne la libération. Dans le judaïsme, cette période commémore l'exode des Hébreux hors de l’Égypte, libérés de l’esclavage par Moïse.
Du pain sans levain, de l’agneau et des herbes amères
En Hébreu, Égypte veut dire "Mitsrayim" qui signifie “étroit” ou “enfermement”. Dans ce sens, cette remémoration et pas uniquement la commémoration de la sortie d’Égypte, sous-entend, selon Haïm Korsia que “il ne s'agit pas de nous dire ‘il y a 3500 ans, nos ancêtres sont sortis d'Égypte’, mais “puisque eux ont réussi à sortir d'Égypte, ce qui était impensable à l'époque, nous, aujourd'hui, nous devons être capables de sortir de tous nos enfermements”. Cette fête, d’une durée de huit jours et sept en Israël, engage à une “hypersensibilité de la souffrance de tous ceux qui subissent des enfermements dans le monde”.
Pessa’h commence avec un repas : le séder. Il s'agit d'un rituel dans lequel on trouve deux composants : du pain sans levain, qui n’a pas eu le temps de monter et qui signifie le pain de la misère que leurs ancêtres ont consommés. Le second élément correspond à des herbes amères, pour rappeler l’amertume de l’esclavage. Le séder est marqué par la lecture de la Haggadah, un texte qui raconte l'exode d'Égypte et le voyage des Hébreux dans le désert du Sinaï. Les quatre jours suivants sont considérés comme des journées intermédiaires, jusqu’au septième jour, qui rappelle la sortie de l’Égypte.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.