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Vendée : la statue de Saint-Michel des Sables-d'Olonne devra être démontée au nom de la laïcité, confirme le Conseil d'État

Une statue de Saint-Michel a été installée en 2018 sur une place publique des Sables-d'Olonne. Elle devra être enlevée au nom de la séparation des Eglises et de l'Etat, a tranché la justice.
Article rédigé par franceinfo - Avec France Bleu Loire Océan
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
La statue Saint-Michel aux Sables d'Olonne. (YVES-RENE TAPON / RADIO FRANCE)

Le Conseil d'État rejette, vendredi 7 avril, le pourvoi de la ville des Sables-d'Olonne (Vendée), qui va devoir démonter sa statue Saint-Michel, a appris France Bleu Loire Océan. Au nom de la séparation de l'Eglise et de l'Etat, le Conseil d'Etat n'a pas admis le pourvoi de la ville des Sables d'Olonne et lui ordonne donc de démonter définitivement la statue de Saint-Michel.

La sculpture avait été installée en 2018 sur une place publique, devant l'église du même nom. La fédération de Vendée de la libre pensée avait alors saisi la justice. Le tribunal administratif, puis la cour administrative d'appel avaient déjà demandé à la ville de déplacer cette statue au nom de la séparation de l'Eglise et de l'État.

"Nous trouverons une solution pour qu'elle reste devant l'église Saint-Michel"

"Je ne contesterai pas la décision de justice", indique le maire DVD des Sables-d'Olonne, Yannick Moreau. "En tant que maire, je ne contesterai pas la décision de justice. Notre statue est appelée à être déboulonnée, mais la volonté et la votation des Sablais seront respectées : nous trouverons une solution pour qu'elle reste devant l'église Saint-Michel", a-t-il précisé ce vendredi dans un communiqué de presse. En mars 2022 la ville avait organisé un référendum où 94, % des 4593 votants avait soutenu le maintien de la statue sur la place.

Sur son compte Twitter, l'édile dénonce "la tempête du wokisme et de la cancelculture [qui] s'est abattue sur Les Sables-d'Olonne". Dans son communiqué, Yannick Moreau exprime son "incompréhension, le Conseil d'Etat s'en lave les mains, pressé d'en finir, il n'admet pas notre pourvoi en cassation et condamne définitivement notre statue. Heureux doivent être les quelques ayatollahs qui ont remporté ce procès absurde. tant pis pour les victimes".

Il se dit "sidéré, révolté" : "La tempête 'Woke' s'est abattue sur les Sables-d'Olonne. Si la République est laïque, la France est bel et bien chrétienne."

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