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Pédocriminalité dans l'Église : "Il est nécessaire que la loi française vienne définir la confession dans l'Église", propose une avocate du barreau de Paris

"L'Église 's'autoprotège' grâce au secret de la confession", estime ce jeudi sur franceinfo, Antoinette Frety, avocate spécialiste du secret professionnel et de la confession.

Article rédigé par franceinfo
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Église Saint-Hilaire à Agen, le 21 septembre 2007.  (THIERRY SUIRE / MAXPPP)

"Il est nécessaire que la loi française vienne définir la confession dans l'Église", propose jeudi 7 octobre sur franceinfo, Antoinette Frety, avocate au barreau de Paris, spécialiste du secret professionnel et de la confession. Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a "invité" le président de la Conférence des évêques de France, Monseigneur Éric de Moulins-Beaufort afin qu'il explique ses propos sur le secret de la confession. Ce dernier avait affirmé que les lois de Dieu sont plus fortes que les lois de la République.

Selon l'avocate, une des raisons pour laquelle le nombre de crimes sexuels est aussi important, c'est qu'on est "incapable de dire ce qui rentre dans le secret de la confession et qu'est-ce qu'une confession". Elle dénonce par ailleurs les propos tenus de Mgr Eric de Moulins-Beaufort sur franceinfo mercredi, car elle "constate que l'Église 's'autoprotège' grâce au secret de la confession".

Antoinette Frety rappelle qu'il existe des exceptions qui limitent le secret professionnel et le secret de la confession, quand on a le "pouvoir d'empêcher un crime, un crime sur mineur ou sur personne vulnérable". "Il n'y a aucune sanction pénale si quelqu'un lève son secret professionnel ou de confession dans le cadre de ces exemples-là", martèle l'avocate.

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