Vatican : un coin de voile levé sur le plus secret des États
Plongée au cœur d'un des États les plus mystérieux du monde. Le journaliste Bernard Lecomte, auteur de "Tous les secrets du Vatican", revient sur cet arcane dont il est fin connaisseur.
"Le secret fait partie de la gouvernance, cela dit quand on parle du Vatican, tout de suite, on fantasme. Ça fait 2 000 ans que ça dure. Ça fait 2 000 ans que l'on tait certaines choses et que l'on brode sur d'autres choses (…) Je refais l'enquête à chaque fois, c'est ça ma méthode. J'ai fait 34 enquêtes historiques en 12 ans, je n'ai pas la prétention de les résoudre, mais de bien les raconter", avance Bernard Lecomte, auteur notamment du livre Tous les secrets du Vatican (italique).
Des secrets qui vont intéresser tout le monde ? "Le Vatican n'est pas de la religion, c'est de la politique, de l'histoire. Beaucoup touchent la France et l'Europe. Quand je vous dis Fatima, c'est toute l'Histoire…", continue Bernard Lecomte.
Plus d'omerta pour les abus sexuels
Des faits récents sont racontés également dans le livre de ce journaliste. Comme celui où Benoit XVI "met le feu" au monde musulman avec une petite déclaration. "Il était à Ratisbonne (Allemagne) dans un amphithéâtre, avec des professeurs. Il a cité une phrase disant que le prophète n'avait pas fait que du bien. Une agence américaine n'avait repris que cette phrase et la planète entière s'était enflammée, il avait mis le feu à l'Islam", raconte l'écrivain. Un thème sensible aussi : l'omerta des abus sexuels et le manque de transparence quant aux sanctions attribuées aux fautifs. Le pape a annoncé qu'il voulait plus de transparence dans les actes de pédophilie.
"Ça fait 20 ans que l'église est empêtrée dans ces affaires de pédophilie. Benoit XVI avait déjà fait beaucoup contre certains cardinaux. Il avait convaincu Jean Paul II. Le pape fait avancer beaucoup de choses, mais il y avait un os : l'Église… Ce qui a tout changé, ce sont les victimes qui ont pris la parole, leur pression qui a opéré. Le pape François a levé ce tabou…", conclut Bernard Lecomte.
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