Cet article date de plus de huit ans.

Scandale des prêtres pédophiles : le cardinal Barbarin demande "personnellement pardon" aux victimes

L'archevêque de Lyon est sous le feu des critiques depuis plusieurs semaines pour sa gestion de cas de pédophilie dans son diocèse. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le cardinal Barbarin lors d'une conférence de presse à Lourdes (Hautes-Pyrénées), le 15 mars 2016. (ERIC CABANIS / AFP)

Pas de démission, mais des excuses. Le cardinal Philippe Barbarin a demandé "personnellement pardon" aux victimes de prêtres pédophiles, lors de la messe chrismale traditionnellement organisée avant Pâques, mercredi 23 mars, à Lyon.

D'anciennes victimes d'un prêtre soupçonné d'avoir commis, il y a vingt-cinq ans, des actes de pédophilie sur de jeunes scouts lyonnais, reprochent au cardinal Barbarin de ne pas avoir dénoncé à la justice les agissements passés de ce curé lorsqu'il en a eu connaissance. Plusieurs enquêtes judiciaires sont en cours sur les différents volets de cette affaire. Un autre prêtre lyonnais, soupçonné lui aussi de pédophilie, a été contraint de se mettre en retrait par le cardinal, devant l'ampleur de la polémique. Enfin, un troisième scandale impliquant un autre prêtre, condamné il y a une dizaine d'années pour des attouchements sur des majeurs, a éclaboussé l'archevêque.

La question de la prescription bientôt tranchée

Citant le pape François, l'archevêque s'est déclaré "dans l'obligation d'assumer tout le mal commis par quelques prêtres et de demander personnellement pardon pour les dommages qu'ils ont causés en abusant sexuellement des enfants, quand bien même [il] n'étai[t] pas évêque au moment de ces faits abominables".

"Chacun est amené à faire son examen de conscience face à cette tourmente et je remercie ceux qui m'aident à faire le mien", a ajouté le prélat. Le Primat des Gaules avait rencontré, plus tôt dans la journée, "prêtres, diacres, religieux et laïcs" du diocèse pour évoquer cette affaire.

La question de la prescription des faits commis par le prêtre, mis en examen le 27 janvier pour des agressions sexuelles sur mineurs, pourrait être prochainement tranchée par le magistrat instructeur.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.