Enfant, Antoine a été victime d'un prêtre pédophile à Bourg-en-Bresse, dans l'Ain. Un silence qu'il garde pour lui pendant des années, avant de sombrer et de devenir lui-même un prédateur. Condamné à plusieurs reprises pour pédophilie, c'est en psychothérapie qu'il comprend qu'il a été "programmé dans sa déviance", dit-il. En 2015, il fait condamner son agresseur, mais aujourd'hui c'est au Saint-Siège qu'il demande réparation.La lettre d'assignation refuséeCe n'est pas au Vatican, qui est un État, mais bien au Saint-Siège, représentation diplomatique est religieuse, à qui Antoine demande réparation. Pour son avocat c'est même le seul degré de responsabilité possible. "Il n'y a pas de pouvoir intermédiaire. C’est le prêtre et le Pape. Donc c'est bien le Saint-Siège qui est responsable", affirme Me Emmanuel Ludot. Ce dernier demande 50 000 € de dommages et intérêts pour son client qui vit aujourd'hui au ban de la société. Mais la lettre d'assignation à comparaître au tribunal de Bourg-en-Bresse a été refusée. Antoine veut néanmoins aller jusqu'au bout de la procédure judiciaire pour les autres victimes de prêtres pédophiles.