Le numéro 3 du Vatican va être jugé pour agressions sexuelles
Le cardinal australien George Pell, l'un des plus proches conseillers du pape François, est le plus haut représentant de l'Eglise catholique poursuivi pour agressions sexuelles.
Le numéro 3 du Vatican, le cardinal australien George Pell, a été renvoyé mardi 1er mai en procès pour des accusations d'agressions sexuelles anciennes. Le prélat, l'un des plus proches conseillers du pape François, est le plus haut représentant de l'Eglise catholique ainsi poursuivi pour agressions sexuelles.
La nature exacte des faits présumés n'a pas été dévoilée, les autorités se bornant à parler de "plaignants multiples". Le cardinal a de son côté assuré qu'il plaiderait "non coupable", réaffirmant ainsi la position qu'il a invariablement tenue depuis que cette affaire a éclaté.
Certains chefs d'accusation abandonnés
L'ancien archevêque de Sydney et Melbourne, ordonné prêtre en 1966 à Rome et choisi en 2014 par le pape François pour mettre davantage de transparence dans les finances vaticanes, a pris congé de ses fonctions au Vatican pour rentrer en Australie se défendre de ces accusations. Le prélat a d'ores et déjà obtenu que certains des chefs d'accusation les plus graves soient abandonnés. Il s'agit notamment de ceux portant sur des faits qui auraient eu lieu dans les années 1970 lors de la projection du film Rencontres du troisième type dans un cinéma de Ballarat, la troisième ville de l'Etat de Victoria, dont Melbourne est la capitale.
L'annonce de l'inculpation de George Pell avait coïncidé avec la fin d'une longue enquête nationale portant sur les réponses institutionnelles apportées en Australie aux abus sexuels commis sur des enfants. Le gouvernement avait ordonné son ouverture en 2012 après une décennie de pressions de la part des victimes. Le cardinal Pell avait été entendu trois fois dans ce cadre et avait reconnu avoir "failli" dans sa gestion des prêtres pédophiles dans l'Etat de Victoria dans les années 1970. En décembre, la commission d'enquête avait conclu que les institutions australiennes avaient "gravement manqué à leurs devoirs" envers les enfants pendant des décennies.
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