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Des centaines de Tibétains manifestent à Paris en soutien au dalaï-lama après une vidéo polémique

La vidéo montre le chef spirituel du Tibet demander à un jeune garçon de lui "sucer la langue". Les réactions hostiles à ces images sont "une interprétation erronée de la vidéo", selon la communauté tibétaine de France.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Des manifestants réunis à Paris, le 22 avril 2023, pour soutenir le dalaï-lama. (BERTRAND GUAY / AFP)

Plusieurs centaines de Tibétains se sont rassemblés, samedi 22 avril, à Paris en soutien au dalaï-lama, après la diffusion ces derniers jours d'une vidéo sur les réseaux sociaux qui a créé la polémique. Les images montrent le chef spirituel et religieux du Tibet en audience près de Dharamsala, dans le nord de l'Inde, tirant la langue à un jeune garçon manifestement décontenancé, juste après lui avoir demandé : "Peux-tu me sucer la langue ?", déclenchant l'hilarité de l'assemblée.

Le dalaï-lama a ensuite présenté "ses excuses" au garçon et sa famille sur son compte Twitter, expliquant qu'il "taquine souvent les personnes qu'[il] rencontre de manière innocente et ludique" et qu'il "regrettait cet incident". "Cessez de diffamer Sa Sainteté !", "Stop à la propagande chinoise !", ont clamé samedi les manifestants, rassemblés devant les locaux de France Télévisions à l'appel de six associations de la communauté tibétaine.

Pour la communauté tibétaine de France, les réactions hostiles sont "une interprétation erronée de la vidéo". Elle regrette que "des faits décontextualisés circulent" dans certains médias français, dit-elle dans un communiqué. "C'est effectivement une taquinerie du dalaï-lama", décrypte auprès de l'AFP Françoise Robin, professeure des universités à l'Inalco (Institut national des langues et civilisations orientales). "Chez les Tibétains, il existe une expression, 'mange ma langue', qui découle d'un jeu entre enfants et leurs aînés : quand les premiers demandent un peu d'argent ou un bonbon aux seconds, et que ces derniers n'ont plus rien à donner, ils disent : 'mange ma langue'", explique-t-elle.

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