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Le dalaï-lama présente ses excuses à un petit garçon pour lui avoir demandé de lui "sucer la langue"

Dans une vidéo de l'incident remontant au 28 février dernier, le chef spirituel tibétain tire la langue à l'enfant, visiblement décontenancé par cette demande du moine.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Le Dalaï Lama, le 1er janvier 2022, à Bodhgaya (Inde). (SANDEEP KUMAR / ANADOLU AGENCY / AFP)

Le dalaï-lama, chef spirituel tibétain, a présenté ses excuses à un petit garçon, lundi 10 avril, pour lui avoir demandé de lui "sucer la langue", il y a quelques semaines, à l'occasion d'une audience. "Sa Sainteté souhaite présenter ses excuses au garçon et à sa famille, ainsi qu'à ses nombreux amis à travers le monde, pour la peine que ses paroles ont pu causer", relate un communiqué publié sur son compte Twitter officiel, qui évoque simplement un "câlin".

"Sa Sainteté taquine souvent les personnes qu'elle rencontre de manière innocente et ludique, même en public et devant les caméras. Il regrette cet incident", peut-on encore lire dans le communiqué. Dans une vidéo devenue virale, le dalaï-lama, 87 ans, tire la langue à l'enfant manifestement décontenancé, juste après lui avoir demandé "Peux-tu me sucer la langue ?", déclenchant l'hilarité de l'assemblée.

Cette vidéo avait été tournée le 28 février, lors d'une audience à McLeod Ganj, en banlieue de Dharamsala, dans le nord de l'Inde, où il vit en exil depuis l'échec du soulèvement tibétain de 1951 contre le pouvoir chinois. Des internautes ont qualifié son attitude de "dégoûtante" et d'"absolument malsaine".

Une aura en berne

En 2019, le dalaï-lama avait présenté ses excuses pour avoir déclaré que si une femme devait lui succéder, il lui faudrait être "séduisante". Ces propos, tenus dans un entretien à la BBC, avait fait polémique.

Le dalaï-lama incarne universellement le mouvement pour l'autonomie du Tibet, mais l'aura internationale dont il a bénéficié en recevant le prix Nobel de la paix en 1989 s'est flétrie et le déluge d'invitations que lui adressaient dirigeants, personnalités et stars de toute la planète s'est beaucoup réduit.

Cette baisse d'intérêt s'explique en partie par l'âge du moine qui a dû limiter ses voyages, mais aussi par l'influence économique et politique croissante de la Chine. Pékin l'accuse de vouloir diviser le pays et le qualifie régulièrement de "loup en robe de moine".

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