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Radars: des députés UMP se joignent à la contestation

Une association regroupant des fabricants d'avertisseurs de radars appelle à la mobilisation aujourd'hui. _ Les fabricants protestent contre les nouvelles mesures prises par le gouvernement dans le domaine de la sécurité routière. _ Une décision gouvernementale critiquée également par les députés UMP.
Article rédigé par franceinfo
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Les fabricants d'avertisseurs de radars appellent les automobilistes à se mobiliser aujourd'hui pour dire non au projet du gouvernement.
L'AFFTAC, l'association française des fournisseurs et utilisateurs de technologies d'aide à la conduite demande aux automobilistes de porter aujourd'hui, aux préfets de tous les départements de France une lettre ouverte au Premier ministre. Ses représentants ne sont pas d'accord avec la décision du gouvernement d'interdire l'utilisation des détecteurs de radars.
Une page Facebook a même été ouverte.

La grogne des députés UMP

François Fillon a été chahuté hier par les députés UMP sur les nouvelles mesures pour la sécurité routière, prévoyant notamment la suppression des panneaux avertissant de la présence des radars au bord des routes.
Selon les participants à la réunion hebdomadaire, à huis clos, du groupe UMP à l'Assemblée nationale hier, quasiment la totalité de la rencontre a été consacrée à ce sujet.
“Il y a eu un gros chahut sur la sécurité routière”, a déclaré hier un député à l'issue de la réunion hebdomadaire du groupe UMP.
_ Pour le président du groupe, Christian Jacob :“ Il y a unanimité au groupe : c'est que la sécurité routière doit rester une priorité”, a-t-il déclaré. “Mais plusieurs députés ont émis des réserves sur certaines
mesures prises rapidement par le gouvernement”, a-t-il poursuivi en soulignant le fait que plusieurs des participants avaient dénoncé le retrait des panneaux signalant la présence de radars.

Le gouvernement français a également décidé de durcir les sanctions contre la vitesse et l'alcool au volant.
Les excès de vitesse de plus de 50 km/h seront désormais des délits en première instance alors qu'ils étaient jusqu'à présent ainsi qualifiés juridiquement uniquement en cas de récidive.
Actuellement, un excès de vitesse de plus de 50 km/h est sanctionné d'une amende de 1.500 euros et d'un retrait de six points du permis de conduire en première infraction.

Selon le gouvernement, au moins 770 vies pourraient être sauvées par an si les limitations de vitesse étaient respectées par tous.
Le nombre de morts sur les routes françaises a augmenté de 19,9% en avril dernier (355 décès) par rapport au même mois en 2010. Le nombre de tués sur les routes est en hausse de 13% sur les quatre premiers mois de l'année.

La conduite sous l'emprise de l'alcool est la première cause de mortalité au volant. Conduire avec un taux d'alcoolémie supérieur au taux légal multiplie par huit le risque d'accidents mortels, selon des statistiques de la Sécurité routière.
Les autres comportements “à risque” comme l'utilisation d'un téléphone au volant, l'envoi de textos, la visualisation d'internet ou d'autres écrans pendant la conduite seront plus durement sanctionnés.

Mikaël Roparz, avec agences

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