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Haute-Garonne : des accusations de racisme, d'homophobie et de sexisme dans un McDonald's

"Pédé", "Retourne chez toi"... Les salariés du McDo d'Aucamville dénoncent des insultes mais aussi des violences physiques. L'une des salariées a porté plainte.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Le McDo d'Aucamville (Haute-Garonne). (GOOGLE STREET VIEW)

Des salariés du McDonald's d'Aucamville, au nord de Toulouse (Haute-Garonne) affirment être victimes de racisme, d'homophobie et de sexisme sur leur lieu de travail. Plusieurs ont confié à France Inter mercredi 9 novembre avoir aussi été agressés physiquement. Au moins une plainte a été déposée. Un rassemblement était prévu devant le restaurant à midi.

France Inter s'est entretenu avec trois employés ou anciens employés de ce restaurant, qui accusent tout particulièrement quatre équipiers et deux managers. Kameron raconte que c'était son "premier job étudiant" et qu'il a viré au "cauchemar". Il a duré toute une année scolaire de septembre 2021 à juin 2022.

"J'ai été surnommé le 'pédé' du McDo du début jusqu'à la fin de mon contrat."

Kameron, chez McDo pendant un an 

à France Inter

Kameron affirme avoir aussi été victime de racisme : "Un jour, on m'a clairement dit que si les nègres comme moi étaient parmi les blancs, c'était grâce aux blancs." Sarah, d'origine algérienne, affirme qu'un collègue lui a dit que la France "n'était pas [son] pays" et que les personnes comme elle devaient "retourner chez [elles]". Un manager lui a aussi parlé de ses préférences sexuelles.

Un voile arraché, des coups

Plusieurs salariés décident d'alerter leur hiérarchie en mai 2022 en lui adressant un courrier, mais, selon eux, aucune sanction n'a été prise envers les auteurs des propos discriminants et les problèmes continuent. En septembre, l'un des mis en cause a arraché le voile d'une collègue musulmane. Sarah s'interpose. Les deux femmes reçoivent des coups. L'incident est signalé mais à nouveaux, selon Sarah, aucune sanction n'est prise. Sarah a déposé plainte le 1er octobre dernier pour "discrimination" et "violence sans incapacité".

Contactée par France Inter, la direction du restaurant assure qu'une enquête interne a été ouverte et que "la mise à pied avant licenciement de l'auteur des faits" a été décidée. L'un des deux managers concernés a quitté le restaurant. Par ailleurs, un cabinet spécialisé indépendant a été missionné pour "identifier toutes mesures utiles pour renforcer la sensibilisation et la prévention de tout comportement sexiste, discriminant et raciste".

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