Visite d'Eric Dupond-Moretti aux Baumettes : "Il s'est placé en position d'écoute et a fait des annonces fortes" selon un député des Bouches-du-Rhône
Le ministre de la Justice s'est rendu à Marseille ce mercredi pour visiter la prison et rencontrer les riverains et les élus qui se plaignent de nuisances.
"Eric Dupond-Moretti s'est placé en position d'écoute et a fait des annonces fortes", a déclaré, mercredi 3 août sur franceinfo, Lionel Royer-Perreaut, député Renaissance de la 6e circonscription des Bouches-du-Rhône, ancien maire des 9e et 10e arrondissement de Marseille. Le garde des Sceaux s'est rendu à Marseille le matin-même pour visiter le chantier de l'extension de la prison des Baumettes et rencontrer les riverains et les élus qui se plaignent de nuisances.
franceinfo : La visite d'Eric Dupond-Moretti est-elle une bonne chose ?
Lionel Royer-Perreaut : Le ministre s'est placé dans une position d'écoute et je pense que les riverains immédiats de la prison des Baumettes avaient besoin d'être entendus car la situation qu'ils vivent est difficile et improbable. C'était important parce qu'il est venu en faisant des annonces fortes, notamment la réalisation de ce "pare-vue" qui est attendu par la population depuis des mois pour ne pas dire des années.
Les annonces sont-elles suffisantes pour ramener le calme ?
C'est la première fois que les enjeux de la prison des Baumettes et les nuisances qu'elle génère ont été abordées à 360°. Il y avait le ministre de la Justice, la préfète de police, l'adjoint au maire de Marseille.
"Tout le monde était autour de la table pour entendre le cri d'alerte et d'alarme des habitants et pour pouvoir proposer des réponses."
Lionel Royer-Perreaut, député Renaissanceà franceinfo
Il y a une solution à moyen terme qui est l'édification de ce "pare-vue" qui résoudra une partie des problèmes posés et la nécessité d'avoir une plus grande présence policière aux abords puisqu'on est confrontés aux parloirs sauvages et à des feux d'artifice, nous en avons quasiment un à deux tous les soirs. Nous sommes au pied du parc national des Calanques, dans une partie très boisée, en période de sécheresse, je ne peux pas accepter que des risques soient pris et subir un incendie. Donc, il faut une présence policière plus grande pour dissuader.
Les riverains se plaignent des nuisances sonores. Les fenêtres cassées vont être réparées. Mais, selon les surveillants, si les détenus cassent les vitres c'est parce qu'il fait très chaud. Le problème ne vient-il pas du fait que la prison ait des problèmes structurels ?
Le bâtiment n'a pas forcément été très bien orienté. Dans Baumettes 3, les élus et la population ont été mieux associés en amont donc on s'oriente vers des bâtiments perpendiculaires aux habitations, ce qui évitera toutes les covisibilités, et ils seront moins hauts.
Le problème des fenêtres cassées remonte au mois de novembre où il n'y a pas de chaleur ou de canicule donc il ne faut pas trop se mentir. Il peut y avoir l'effet canicule qui augmente les tensions au sein de la prison mais on est aussi sur des dégradations volontaires et cela doit être traité comme tel.
"Le ministre a annoncé des actions disciplinaires contre les détenus qui casseraient ces fenêtres et des retenues sur leurs revenus de manière à ce qu'ils remboursent."
Lionel Royer-Perreaut, député Renaissanceà franceinfo
Il est important qu'il y ait une responsabilisation de chacun. Je tiens à préciser que la prison Baumettes 2 bénéficie d'un système de rafraîchissement même si ce n'est pas la climatisation.
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