Cet article date de plus d'un an.

Vidéo Mouloud Mansouri, producteur de musique, raconte sa sortie de prison

Publié
Temps de lecture : 1min
Pour lui, il est important d’intégrer la culture dans le milieu carcéral, pour réintégrer les détenus. Après 10 ans de détention, il travaille désormais en collaboration avec les prisons. Mouloud Mansouri se confie sur son histoire à Brut.
VIDEO. Mouloud Mansouri, producteur de musique, raconte sa sortie de prison Pour lui, il est important d’intégrer la culture dans le milieu carcéral, pour réintégrer les détenus. Après 10 ans de détention, il travaille désormais en collaboration avec les prisons. Mouloud Mansouri se confie sur son histoire à Brut. (Brut.)
Article rédigé par Brut.
France Télévisions
Pour lui, il est important d’intégrer la culture dans le milieu carcéral, pour réintégrer les détenus. Après 10 ans de détention, il travaille désormais en collaboration avec les prisons. Mouloud Mansouri se confie sur son histoire à Brut.

“J'ai fait 10 ans de prison, mais ça fait presque 15 ans que je bosse en direction des détenus.” Mouloud Mansouri est le directeur de l’association Fu-Jo, et producteur de musique. Il a notamment produit, en collaboration avec des détenus, l’album “Shtar Academy”. Mais il a aussi été en détention pendant 10 ans, pour trafic de stupéfiants. Il se rappelle alors de sa sortie de prison. “Le premier resto que je me suis fait, c'était un japonais coréen et il fallait manger avec des baguettes. C'était un peu compliqué de manger avec des baguettes alors que j'avais mangé pendant dix ans à la gamelle, mais c'était rigolo.

“La prison, elle t'oublie pas”

Il est sorti le 30 mai 2008, vers 8h du matin. “Il faisait aussi beau qu'aujourd'hui”, se rappelle-t-il. “Je suis rentré, j'avais 23 ans et je suis sorti à 33 ans. Et donc voilà, c'est un peu l'âge où tu dois vraiment construire”, pense Mouloud Mansouri. Pour lui, c’était une nouvelle vie qui s’ouvrait. “Tu sais, jusqu'à la dernière minute en prison, il peut arriver n’importe quoi. Et réellement, tu sais que tu es rentré à telle date, mais tu ne sais jamais vraiment quand tu vas ressortir. Donc, je suis monté dans la voiture et là, je me suis dit que ça y est, c'était cool, j'étais libre.

Je l’avais un peu oubliée cette prison. Mais dès que je suis arrivé ici, les surveillants, ils m'ont reconnu direct. La prison, elle t'oublie pas. Les surveillants, ceux qui travaillent en détention, ils sont hyper physionomistes et donc, même si j'ai un peu changé, eux, ils ne m'ont pas oublié”, avoue le producteur. 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.