Surveillants pénitentiaires : "Il m'a saisi au niveau de la gorge", témoigne un jeune gardien
Depuis deux jours, on perçoit l'épuisement et la lassitude de toute une profession. Après deux ans d'activité seulement, un jeune homme a déjà subi deux agressions.
Comme chaque matin en se rendant au travail, ce surveillant subit les insultes de plusieurs détenus depuis la fenêtre de leur cellule. Des menaces devenues quotidiennes depuis qu'il travaille comme surveillant pénitentiaire dans cette prison d'Île-de-France. "Ça peut partir d'une altercation verbale et ça peut même aller plus loin à l'altercation physique", témoigne un jeune surveillant. "On a la boule au ventre, le stress, l'angoisse, c'est un peu compliqué", confie le jeune homme.
Il réclame davantage de sécurité
Chaque jour, il gère plus d'une centaine de détenus dans cette maison d'arrêt prévue pour 589 personnes. Elle accueille en réalité plus d'un millier de prisonniers. Après l'agression de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais), le jeune homme a choisi de manifester hier, lundi 15 janvier, à Fleury-Mérogis (Essonne) pour réclamer davantage de sécurité, car il y a un an il a lui aussi été victime de violences. "Il m'a saisi au niveau de la gorge en plein milieu de la coursive juste en sortant de sa cellule", explique le jeune surveillant. Il explique combien cela l'a marqué surtout en début de carrière. Il y a un mois, il a été de nouveau frappé à la tête par un détenu. Bilan : trois semaines d'arrêt de travail.
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