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Prison de Seysses : l'Etat sommé (une nouvelle fois) d'améliorer les conditions de détention

La justice avait été saisie début juillet par des avocats de l'Ordre de Toulouse et par l'Observatoire des prisons, qui dénonçaient de conditions de vie indignes pour les détenus à Seysse, près de Toulouse.

Article rédigé par franceinfo - Margaux Stive
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Le centre pénitentiaire de Toulouse-Seysses (Haute-Garonne). (LIONEL BONAVENTURE / AFP)

En juillet, l'Observatoire international des Prisons (OIP) et l'Ordre des avocats de Toulouse avaient saisi la justice pour dénoncer les conditions d'incarcération des détenus de la prison de Seysses (Haute-Garonne). Cafards, rats, moisissures sur les murs, cellules surpeuplées : pour la deuxième fois en deux ans, le ministère de la Justice était sommée de s'expliquer.

Le tribunal administratif de Toulouse a donc ordonné à l'administration pénitentiaire d'améliorer la situation, en agissant en urgence sur trois points précis : l'état des sanitaires dans une partie du bâtiment, la prise en charge des urgences médicales, et enfin la présence de nuisibles – notamment des cafards – dans la prison. En effet, lors d'une visite, la contrôleure des prisons avait constaté que certains détenus dormaient avec du papier toilette dans les oreilles pour empêcher les insectes d'y entrer.

Une décision en demi-teinte pour l'OIP

Sur le reste, sur la question de la surpopulation notamment, le juge administratif a estimé que la situation s'était améliorée depuis une première mise en garde en octobre dernier. Une décision en demi-teinte, regrette Maître Mathilde Bachelet, l'une des avocates de l'OIP, l'Observatoire international des Prisons : "Il y a des chances que l'OIP souhaite faire appel de la décision car, bien que des grosses défaillances aient été constatées, les mesures qui sont prises ne nous semblent pas à la hauteur."

"En gros, on constate qu'il y a encore des conditions indignes au centre pénitentiaire, mais que malgré tout, en raison des efforts faits par l'administration, ça suffit."

Maître Mathilde Bachelet

à franceinfo

L'avocate regrette notamment que le juge ne réclame pas à l'administration pénitenaire des comptes sur l'avancée des travaux. Il faudra donc, conclut Maîtree Bachelet, saisir à nouveau la justice si cela n'est pas fait dans les temps

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