Prise d'otages à la prison de Condé-sur-Sarthe : les deux surveillants ont été libérés
Une prise d'otage a eu lieu, mardi soir, à la prison de Condé-sur-Sarthe, dans l'Orne, a appris franceinfo de sources concordantes. Le détenu aurait agi pour demander un transfert et être plus proche de sa famille.
Un détenu incarcéré dans la prison ultrasécurisée de Condé-sur-Sarthe, dans l'Orne, a pris en otage un surveillant et une stagiaire sous la menace d'une arme artisanale, mardi 11 juin en début de soirée, a appris franceinfo de sources concordantes. Le premier otage a été libéré en fin de soirée. Après minuit, le détenu s'est rendu après avoir libéré son second otage.
Depuis quelques semaines, on savait que le détenu était très tendu. La prise d'otages ne nous surprend pas.
Frédéric Eko
représentant du syndicat SNEPAPà franceinfo
Le preneur d'otage, Francis Dorffer, est un détenu âgé de 35 ans qui a déjà commis au moins cinq autres prises d'otage en détention. Incarcéré depuis l'âge de 16 ans, il a été condamné à plusieurs reprises, notamment pour viol, vol avec violence, pour le meurtre d’un codétenu, ainsi que pour des séquestrations de personnel en prison.
Les équipes régionales d'intervention et de sécurité de la pénitentiaire (Eris) ainsi que le Raid ont été mobilisés et une cellule de crise a été activée au ministère de la Justice. D'après plusieurs sources syndicales jointes par franceinfo, il ne s'agit pas de terrorisme. Le détenu agirait pour demander un transfert, afin d'être plus proche de sa famille.
Il y a trois mois, une attaque au couteau
La prison de Condé-sur-Sarthe avait déjà fait l'actualité le 5 mars dernier lors de l'attaque au couteau commise sur des gardiens par un détenu radicalisé et sa compagne. Après de vaines négociations, les forces d'élite de la police avaient lancé l'assaut, blessant l'assaillant et tuant sa compagne. Cette attaque avait entraîné le blocage de plusieurs prisons en France. La mobilisation au centre de Condé-sur-Sarthe avait duré deux semaines avant d'être levée. Au mois d'avril, la garde des Sceaux, Nicole Belloubet, qui s'était rendue sur place, avait promis de nouveaux équipements aux surveillants pénitentiaires.
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