Crise dans les maisons de retraite : 31,8% des personnels ont fait grève mardi
L'appel à la grève avait été lancé par une large intersyndicale (CGT, CFDT, FO, Unsa, CFTC, CFE-CGC et Sud).
Personnels "usés, stressés, à bout", familles et retraités solidaires... Plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées, mardi 30 janvier, dans toute la France, pour réclamer davantage de moyens et accompagner "dignement" les personnes âgées dépendantes. Une mobilisation inédite suivie par près d'un tiers des salariés des Ehpad. "Le taux de mobilisation", en comptant grévistes déclarés et personnels assignés, a atteint 31,8%, et "le taux de participation" (hors personnels assignés) 10,3%, selon la Direction générale de la cohésion sociale, qui dépend du ministère de la Santé.
L'appel à débrayages lancé par une large intersyndicale (CGT, CFDT, FO, Unsa, CFTC, CFE-CGC et SUD), avec le soutien de l'Association des directeurs au service des personnes âgées (AD-PA), a été suivi dans de nombreux établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) publics et privés.
"Assez de la maltraitance"
Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées dans de nombreuses villes de France : Bordeaux, Nantes, Rennes, Lyon, Strasbourg, Limoges, Perpignan, Lille ou encore Toulouse, Clermont-Ferrand, Tours, Châteauroux, Orléans, Blois et Chartres. Au moins 6 000 personnes étaient présentes, selon un décompte de l'AFP dans 18 villes.
A Paris, ils étaient plusieurs centaines de manifestants à proximité du ministère des Solidarités et de la Santé, parmi lesquels Philippe Poutou (NPA), Philippe Martinez (CGT) et Laurent Berger (CFDT). "Pour la dignité et le respect de nos aînés et des professionnel.le.s, exigeons plus de moyens", proclamait une grande banderole. "Assez de la maltraitance", scandaient des manifestants.
Une délégation reçue par le cabinet de la ministre des Solidarités et de la Santé est ressortie "déçue", disant n'avoir obtenu que "des non réponses". Près de 600 000 personnes vivent dans les 7 200 Ehpad français, selon le ministère de la Santé. Quelque 400 000 personnes y travaillent.
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