Première nuit de couvre-feu et calme précaire entre Asnières et Gennevilliers

Il s'agit d'une " mesure exceptionnelle " pour enrayer une "spirale de violences exceptionnelle", explique le maire PS d'Asnières, Sébastien Pietrasanta. Depuis hier soir, et pour une semaine, les mineurs non accompagnés de Gennevilliers et d'Asnières sont soumis à un couvre-feu, en vigueur "de 20h00 à 06h00", précise le maire PCF de Gennevilliers, Jacques Bourgoin.

Cette mesure, prise épisodiquement par les maires depuis la fin des années 1990, fait suite à la la mort ce week-end d'un adolescent de 15 ans, poignardé au thorax lors d'une rixe entre jeunes de la cité du Luth à Gennevilliers et du quartier voisin des Courtilles à Asnières.

Depuis, la tension est vive entre bandes des deux quartiers, théâtre d'une escalade de violences. Au lendemain de la mort de l'adolescent, un jeune homme de 22 ans a été passé à tabac. Lundi après-midi, un lycéen de 15 ans a été agressé par six jeunes, dont l'un lui a asséné un coup de tuyau d'aspirateur en métal. Mardi, un autre jeune a été frappé au bas du dos avec un tournevis près de la station de métro Asnières-Gennevilliers.

Après la mort de Samy, sa mère a lancé un appel au calme et le préfet des
Hauts-de-Seine, Patrick Strzoda a demandé "au recteur de faire en sorte que les élèves de Gennevilliers scolarisés à Asnières et ceux d'Asnières scolarisés à Gennevilliers n'aillent pas dans leurs établissements pour éviter les tensions ". La sécurité a été renforcée le long du boulevard Pierre de Coubertin, qui marque la frontière entre les deux communes, où 200 policiers et CRS ont été déployés.

Depuis samedi, 39 personnes ont été interpellées, dont 22 mineurs, selon le préfet. Hier soir, un adolescent de 19 ans a été condamné à 4 mois de prison ferme par le tribunal correctionnel de Nanterre. Il était poursuivi pour participation à un attroupement armé et violences volontaires.

Cécile Mimaut, avec agences