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Pour Nicolas Sarkozy, la CFDT a "trahi la confiance" des salariés à Florange

Dans un entretien à paraître lundi matin dans l'Est Républicain, le Républicain Lorrain et Vosges Matin, Nicolas Sarkozy s'en prend à la CFDT. Selon le candidat à la présidentielle, "les permanents" du syndicat ont "trahi la confiance des salariés" à Florange. Des propos "inadmissibles" pour la CFDT.
Article rédigé par Baptiste Schweitzer
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Franceinfo (Franceinfo)

Nicolas Sarkozy avait déjà
critiqué la CGT. Cette fois ci le candidat s'en prend à la CFDT du site d'Arcelor
Mittal de Florange. Depuis la mi-février, les métallos de l'aciérie de Moselle
ont entamé un mouvement social. Ils craignent que les deux hauts-fourneaux de
Florange, éteints en juillet et en octobre dernier, ne redémarrent jamais. Mi-mars,
200 métallurgistes étaient venus à Paris avec la volonté de se rendre au QG de
campagne de Nicolas Sarkozy. Ils avaient été refoulés par les forces de l'ordre.

Dans l'Est Républicain, le Républicain Lorrain et Vosges
Matin, le candidat leur répond. Les  "permanents
de la CFDT trahissent la confiance des salariés.

"Ils sont venus m'insulter et
essayer de casser mon siège de campagne."

Et Nicolas Sarkozy de poursuivre* : "Ne confondons donc pas les salariés
d'Arcelor-Mittal, que je ne laisserai pas tomber, et des syndicalistes qui
trompent leurs adhérents en faisant de la politique au lieu de défendre
l'intérêt des salariés."*

Joint par France Info, Jean-Marc Vécrin,
délégué syndical CFDT chez Arcelor Mittal s'est dit "bouche-bée" . Selon lui, tous les salariés sont derrière les syndicats. Et de
poursuivre : 

"C'est n'importe quoi, les bras m'en tombent."

Dans son interview, Nicolas
Sarkozy évoque également son action pour Florange : "J'ai obtenu 17 millions d'euros d'investissement. Deux
millions d'euros de travaux sur la phase liquide  réalisés immédiatement -ces travaux ont
démarré-, 7 pour la cokerie, 8 millions pour l'usine de fabrication de produits
pour l'automobile"

Selon le candidat sortant : "C'est de l'investissement pour Florange
! Il est décidé. Si ces travaux n'avaient pas été engagés, c'était la certitude
que les hauts fourneaux ne reprenaient pas."

Pour les
syndicats, cette somme de 17 millions d'euros est insuffisante pour sauver les
5.000 emplois de Florange. Afin de défendre leurs intérêts, des salariés viennent
d'entamer une marche pour aller de la Lorraine à Paris. Ils doivent arriver
vendredi dans la capitale. 

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