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La pauvreté s'aggrave en France, notamment pour les femmes, alerte le Secours catholique

Le revenu médian des personnes rencontrées par l'association est de 538 euros par mois en 2022, soit un budget journalier de 18 euros pour un ménage.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Une distribution de nourriture du Secours Populaire, le 9 novembre 2023, à Poitiers (Vienne). (JEAN-FRANCOIS FORT / HANS LUCAS / AFP)

Une situation alarmante. La pauvreté s'aggrave en France et les femmes et les enfants en sont les premières victimes, alerte le Secours catholique dans son rapport annuel publié mardi 14 novembre. Le revenu médian des personnes accueillies par l'association s'est établi à 538 euros par mois en 2022, constate le Secours catholique, qui a analysé les données de 49 250 fiches renseignées par ses bénéficiaires.

Le montant représente un budget journalier de 18 euros pour subvenir à l'ensemble des besoins du ménage. Ce montant correspond à moins de la moitié du seuil de pauvreté, estimé par l'association à 1 211 euros cette année-là. Surtout, en tenant compte de l'inflation, qui affecte particulièrement les prix des produits alimentaires et de l'énergie, cela représente un recul de 7,6% de revenus.

"Les plus pauvres sont frappés par l'inflation, l'étau se resserre, les privations sont plus importantes sur des choses pas forcément visibles, comme le chauffage ou l'alimentation."

Adelaïde Bertrand, déléguée générale du Secours catholique

à l'AFP

Pour lutter contre la pauvreté, l'association recommande notamment d'indexer les minimas sociaux sur le smic, d'étendre le RSA et de lutter contre le non-recours aux prestations sociales en rendant les services sociaux plus accessibles.

La précarité féminine en hausse

Selon le rapport annuel de l'association, le Secours catholique a accueilli l'an dernier en France un million de personnes, qui ont bénéficié de différents services, comme une aide alimentaire ou un accompagnement social. Parmi ces personnes, les ménages composés d'un seul adulte sont surreprésentés (75%). Il s'agit surtout de mères isolées (25,7%) et de femmes seules (20,9%).

Nombre d'entre elles frappent à la porte de l'association après une séparation ou un divorce. En effet, les femmes "subissent davantage le poids des ruptures conjugales" et "assument, trop souvent seules, la charge des enfants". La précarité féminine a régulièrement augmenté ces dernières décennies, alors que la pauvreté touchait autant les hommes que les femmes jusqu'au début des années 2000, constate le Secours catholique. Les femmes représentent désormais 57,5% des personnes rencontrées par l'association, contre 52,6% en 1999.

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