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Pêcheurs : rendez-vous au ministère ce soir

Le blocage par les pêcheurs des ports de Boulogne-sur-Mer, Calais et Dunkerque se poursuit. Et même si le ministre, Michel Barnier, a affirmé hier qu'il n'était pas question d'augmenter les quotas, le dialogue n'est pas rompu : les pêcheurs ont finalement décidé d'accepter l'invitation lancée hier soir sur notre antenne. Le rendez-vous est fixé ce soir au ministère.
Article rédigé par franceinfo
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Le premiers mots exfiltrés hier par la presse du ministère de la Pêche ressemblaient bien à une fin de non recevoir. L'entourage du ministre, Michel Barnier, expliquait que si les pêcheurs du nord avaient un problème avec les quotas, c'est parce qu'ils avaient trop de bateaux. Il les invitait à profiter des aides prévues pour les cessations d'activité temporaires ou définitives.
_ Pour le reste, pas question d'augmenter encore les quotas de pêche.

Un discours qui évidemment passe aussi bien sur les quais qu'une arête de cabillaud dans une gorge. Le ministre a donc rapidement adouci le discours, et proposé aux pêcheurs de la Côte d'Opale un rendez-vous à Paris pour discuter de mesures d'aide.
_ Rendez-vous accepté par les pêcheurs : une délégation d'une dizaine de personnes sera reçue ce soir au ministère.

Quotas appliqués en Bretagne (Chatel)

Il n'est toujours pas question pour le gouvernement de renégocier les quotas. Plusieurs membres du gouvernement sont montés au créneau hier pour un tir de barrage sur le thème développé par le porte-parole, Luc Chatel : “la France a plutôt bien négocié” les quotas en 2009. “La France n'a pas laissé tomber les pêcheurs puisque je rappelle que cette année, elle a obtenu une augmentation de 30% des quotas cabillaud sur la Manche Est”, plaide Luc Chatel. “J'observe qu'ils sont appliqués pour toute la région Bretagne”, persifle-t-il.

Hier sur France Info, le ministre Michel Barnier estimait lui aussi que les quotas existent pour préserver la ressource et l'avenir de la pêche. Il propose donc de discuter sur “des mesures d'accompagnement économique et puis peut-être aussi (...) d'un accompagnement
économique pour chacun de leur navire, pour chacune de leurs entreprises”.

De quoi s'agit-il ? Essentiellement des “mesures d'arrêt temporaires”. Celles-là même qu'évoquaient hier ses conseillers, mais cette fois soigneusement emballées de mots plus doux. Pour l'essentiel, le principe reste d'indemniser les bateaux qui décident de ne plus pêcher, temporairement ou définitivement. Ce que les pêcheurs ont toujours dénoncé jusqu'ici comme un enterrement de leur profession.

Grégoire Lecalot, avec agences

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