: Reportage Nucléaire : après 13 ans d'attente, le "grand soulagement" de la France à l'inauguration de l'EPR en Finlande
Avant la guerre en Ukraine, la Finlande importait de Russie 10 % de sa consommation d’électricité. Désormais, c’est terminé, se félicitent les autorités. Mais l'attente a été longue. Après 13 années de retard, le réacteur nucléaire EPR, Olkiluoto 3, de conception franco-allemande, a été inauguré en grande pompe jeudi 28 septembre, en Finlande. Mis en service en avril dernier, ce fleuron de l’industrie française, dont le projet avait été lancé il y a 20 ans, a connu des déboires techniques.
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Ces déboires sont désormais évoqués avec ironie par l’exploitant finlandais, TVO. "Pour les 60 prochaines années, nous allons pouvoir produire une énergie verte et stable pour la Finlande. Bien sûr, nos nerfs ont été éprouvés, reconnaît Jarmo Tanhua, président et directeur général. Mais à aucun moment nous n’avons douté."
"Vous n’avez jamais eu aucun doute, vraiment ?", lui demande la maîtresse de cérémonie. Un ange passe, rires dans l’assistance. "J’ai toujours dit que ce serait une super centrale !", répond Jarmo Tanhua.
Sept Finlandais sur dix favorables au nucléaire
Côté français, on se réjouit de voir enfin le projet mené à terme. "Un grand soulagement, souligne Driss Lourighli, directeur du projet Areva OL3, en charge du consortium avec l’allemand Siemens. Et surtout un grand bravo à toutes les équipes impliquées pour livrer cette centrale aux citoyens finlandais. On est très fiers d'avoir livré ce produit, le plus puissant d'Europe."
La centrale est particulièrement sûre, insiste Areva. Aujourd’hui, le réacteur de 1 600 mégawatts, soit 15 % de l’électricité consommée en Finlande, permet au pays d’être auto-suffisant. En Finlande, sept habitants sur dix se disent favorables à l’énergie nucléaire.
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