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Le patron d'Areva confirme le gel des salaires

Areva a adopté lundi 12 décembre un "plan d'action stratégique", que le groupe détaillera mardi 13 décembre. Le PDG confirme le gel des salaires mais ne donne aucune information sur d'éventuelles suppressions d'emplois en France. 

Article rédigé par franceinfo
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Luc Oursel, le PDG d'Areva, le 8 septembre 2011 à Tokyo (Japon). (TORU YAMANAKA / AFP)

Areva a adopté lundi 12 décembre un plan visant à économiser un milliard d'euros par an jusqu'en 2015. Plombé par de nombreux dossiers comme la catastrophe de Fukushima, le groupe nucléaire français veut redresser ses comptes. En 2011, l'entreprise a perdu entre 1,4 et 1,6 milliard d'euros.

Baptisé "Action 2016", ce plan, qui sera détaillé mardi 13 décembre, prévoit également 1,2 milliard d'euros de cessions. Le groupe annonce qu'il réduira aussi d'un tiers ses investissements d'ici à 2016, à 7,7 milliards d'euros au cours des cinq prochaines années.

Selon la Tribune, ces décisions ont provoqué la colère des syndicats. Le comité de groupe européen estime n'avoir été ni consulté, ni informé sur le projet. Il réclame la suspension du plan jusqu'à ce qu'une mission d'expertise se prononce.

Non-remplacement de 1 200 postes en 2012 ?

Dans une interview au Figaro, le PDG du groupe, Luc Oursel, a annoncé la suppression de 1 200 à 1 500 postes en Allemagne. Il a également confirmé le gel des salaires en 2012, révélé par la CGT, et l'absence de bonus pour les membres du directoire en 2011. Aucune information n'a été donnée sur d'éventuelles suppressions d'emplois en France.

Mais la CGT, premier syndicat du groupe, a rapporté que la direction avait annoncé lors d'un comité de groupe le gel des embauches pour 2012. Cette mesure signifie que les départs naturels, estimés à 1 200 postes par la centrale syndicale, ne seront pas remplacés l'an prochain.

"Personne ne verra son emploi supprimé en France", a réagi la direction, refusant de se prononcer sur le gel des embauches. Convoqué le mois dernier par le gouvernement, Luc Oursel, le PDG d'Areva, s'était engagé à ce qu'il n'y ait "aucune suppression de poste, aucun plan de départ volontaire et aucun impact sur les sites français".

Des salariés d'Areva au Tricastin (Francetv info )

De son côté, la Bourse de Paris a réagi négativement à l'annonce du plan. Le titre d'Areva, dont la cotation a repris lundi après-midi après avoir été suspendu dans la matinée, affichait -5,56 % à la clôture.

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