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Des élus locaux s'inquiètent de l'état des centrales nucléaires françaises

Alors que la filière nucléaire a montré de nombreuses failles en 2016, des élus locaux dénoncent le manque de moyens accordés aux contrôles de sécurité dans les centrales françaises.

Article rédigé par Anne-Laure Barral, franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
La centrale nucléaire du Tricastin, dans la Drôme, le 25 janvier 2017. (PHILIPPE DESMAZES / AFP)

La sûreté de nos centrales nucléaires est non-négociable ! C'est le cri d'alarme poussé mardi 31 janvier par de nombreux élus réunis au sein de l’association des commissions locales d’informations sur les centrales (Anccli). Ils dénoncent une perte de confiance dans le contrôle du nucléaire en France, après une année 2016 très difficile.

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De nombreux incidents ont en effet été répertoriés l'année dernière : un accident de chantier à la centrale de Paluel, la découverte de falsifications à l’usine Areva du Creusot, un acier contestable dans les générateurs de vapeur... La filière nucléaire a montré de nombreuses failles.

Des économies au détriment de la sécurité

Mais ce qui inquiète Dominique Boutin, de la commission locale de la centrale de Chinon, c’est aussi la demande d’EDF de reporter à 2100 le démantèlement de six de nos vieux réacteurs. Quand celui-ci demande à EDF les raisons de ce report, "il y a la question technique, certes". Mais, "je crois plutôt qu'ils n'ont pas les moyens de le faire", dit Dominique Boutin dans un rire amer. 

On reporte ça à une génération ultérieure, on ne sait pas si elle sera même capable de le faire... Donc il y a plein d’ambiguïtés.

Dominique Boutin, membre de la commission locale de la centrale de Chinon.

Jean-Claude Delalonde, président de l’association des commissions locales et ancien maire de Dunkerque rejoint cette analyse. Il estime qu’on essaye de raboter sur la sûreté des centrales pour faire des économies. Une situation qui le met en colère car, "c'est extrêmement grave. Si les hommes politiques, le Parlement, le chef de l'État, quel qu'il soit, ne prennent pas la décision de maintenir la sûreté sur laquelle toute la filière nucléaire française a été basée, ces gens-là doivent assumer leur responsabilité et leur culpabilité de ne pas prendre les décisions qui s'imposent", s'offusque-t'il.

Si la sûreté a un coût, il faut l'assumer.

Jean-Claude Delalonde, président de l'association des commissions locales.

L’Autorité de sûreté nucléaire demande, elle aussi, plus de moyens pour faire ces contrôles. Les élus locaux réclament évidemment que les questions de sécurité ne soient pas sous-estimées. Ils savent que c’est à eux que les habitants demanderont des comptes en cas d’accident.

Des élus locaux tirent la sonnette d'alarme. Reportage d'Anne-Laure Barral.

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