Déchets nucléaires : tests en cours, bientôt un débat public
Leur durée de vie peut se compter en millions d'années, leur période radioactive
de quelques jours à plusieurs milliers d'années : mais que va-t-il advenir de
nos déchets nucléaires ? Pour l'agence nationale pour la gestion des
déchets radioactifs (Andra), la solution passe par leur enfouissement à 500
mètres sous terre.
Pendant quatre mois, la commission nationale du débat public
va organiser une consultation des Français. L'enjeu principal va être de les
informer de ce projet élaboré par l'Andra qui ne devrait pas voir le jour sans
débats, heurts et protestations.
A Bure, petit village
de la Meuse, l'agence mène des tests depuis treize ans afin de vérifier si la
qualité de la roche est suffisante et si la technique est suffisamment au point.
Le projet de l'agence est d'aménager le futur site de stockage dans une zone autour de son laboratoire. Elle va donc demander
une autorisation de création à l'Etat d'ici deux ans. Mais elle doit d'abord organiser un débat public. Il va commencer le 15 mai.
Des tests dans un ancien tunnel ferroviaire
A plusieurs centaines de kilomètres, à Tournemire dans l'Aveyron,
l'institut de radioprotection et de sureté nucléaire (IRSN) mène ses propres
études sur la question depuis vingt ans.
Le lieu de l'expérimentation ? Un ancien tunnel
ferroviaire d'une ligne abandonnée où la nature de la roche y est semblable à
celle de Bure. Les membres de l'IRSN cherchent à évaluer si cette roche
ne laissera pas s'échapper la radioactivité. L'Andra a ainsi dû revoir certaines de ses techniques sismiques après des tests à Tournemire.
Rentrer dans les détails
Comme les déchets resteront élevés en température pendant plusieurs
années, une expérience permet ainsi de mesurer la résistance des bétons qui les
entoureront. Un test qui se déroule sur plusieurs années, puisque les
scientifiques analysent sur plusieurs échéances les conséquences sur le béton.
Si l'IRSN a déjà donné son accord au projet global de Bure, il
faut maintenant rentrer dans les détails. C'est ce qu'affirme Jacques Repussard,
directeur-général de l'institut, "Maintenant nous avons des discussions
avec l'Andra sur la question des choix des technologies, des choix des types de
béton, des choix des types de bouchage
des alvéoles. "
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