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Nucléaire: un retraité remet en cause la sécurité du site de La Hague

Trois mois après la catastrophe de Fukushima, la sécurité des sites nucléaires français est à nouveau mise en cause. A La Hague, dans le Cotentin, un ancien employé chargé de la radioprotection de l'usine de traitement de déchets radioactifs estime que le site serait impuissant face à une attaque aérienne.
Article rédigé par franceinfo
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Publié Mis à jour
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  (Radio France © MYCHELE DANIAU / AFP)

Selon Guislain Quetel, qui a consacré 35 ans de sa vie professionnelle à la protection des salariés contre les radiations, les piscines dans lesquelles sont plongées les combustibles irradiés ne sont pas suffisamment protégées.

Le retraité d'Areva a rappelé que les piscines contiennent l'équivalent de 108 coeurs de réacteurs nucléaires. "Il faudrait une cathédrale de béton au-dessus de chacune d'elles", a-t-il précisé.

Un système qui serait semblable à la coque utilisée sur le chantier voisin de Flamanville, où se construit le nouveau réacteur EPR avec sa piscine pour immerger les combustibles dès leur sortie.

Areva ne s'alarme pas

Le technicien retraité a tenté de convaincre mercredi la commission locale
d'information (CLI)
du site, qui regroupe élus locaux, experts, syndicats et
associations, d'installer un tel dispositif.

"Quand on entend que les systèmes de refroidissement sont à l'air libre, ça interpelle", a commenté le président de la CLI, également conseiller général divers droite Michel Laurent, après son intervention. La CLI étudie depuis Fukushima la sûreté du site, et doit formuler des questions ou des recommandations au second semestre.

Pour sa part, le directeur adjoint d'Areva Roland Jacquet a simplement dit que Guislain Quetel n'avait "pas de scoop". Le groupe considère que la sûreté du site est assuré sans cathédrale de
béton, car des dispositifs d'intervention existent en cas de survol.

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