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Nouvelles négociations chez Total. La grève chez Exxon. Premières pénuries chez le pompiste...

Concession, ce matin, après l'échec des discussions dimanche. La direction de Total invite à 10 heures les représentants syndicaux de ses raffineries à une nouvelle réunion. La CGT exige pour lever ses piquets de grève des garanties sur l'avenir des six raffineries françaises et la tenue d'une table-ronde sur le raffinage. _ Un mouvement qui fait tâche d'huile. Ce mardi, un appel à la grève est lancé dans deux raffineries du groupe Exxon Mobil. Dans les stations services, c'est la ruée. Certaines pompes sont déjà vides...
Article rédigé par franceinfo
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Hier, dans la journée, sous la pression de l'Élysée, la direction du groupe Total avait avancé du 29 au 8 mars la date du prochain comité central d'entreprise consacré à la raffinerie des Flandres. Effort de calendrier jugé encore "insuffisant" par les salariés en grève depuis mercredi dernier. Total a donc consenti hier soir à convoquer une nouvelle réunion de négociations ce mardi matin, au siège du groupe, à la Défense.

La direction du groupe pétrolier ne pouvait pas se permettre de rester sur l'échec de dimanche, alors qu'apparaissent les premières pénuries. Hier à 17 heures, sur 2.600 stations-service Elf et Total, 127 étaient à court d'au moins un carburant, selon le groupe lui-même. Le ministère de l'Énergie affirmait alors que les stations concernées seraient "réapprovisionnées dans la journée".

Mais ces débrayages qui durent depuis six jours et amputent désormais de moitié les capacités de production du pays pourraient encore s'étendre.
Des salariés CGT de la plate-forme ExxonMobil de Port-Jérôme, en Seine-Maritime, ont bloqué le dépôt de carburant du site. "C'est une surprise
que nous avons réservée à notre direction avant notre grève qui doit commencer à 14h" a indiqué Laurent Delaunay, délégué CGT.
L'autre raffinerie du groupe américain, située dans les Bouches-du-Rhône, est elle aussi concernée par l'appel à la grève.
_ Les syndicats se disent solidaires des salariés de Total mais inquiets aussi pour leur propre avenir.

En revanche, la CFDT, minoritaire chez Total, a demandé hier l'arrêt du mouvement de grève, "dans l'intérêt des salariés de Total et des sous-traitants, et afin de créer les conditions du dialogue pour gagner le pari de l'emploi".
_ Mais localement, les délégués ne semblaient pas tous partager cette position. À Grandpuits (Seine-et-Marne) et à Feyzin (Rhône), les sections CFDT faisaient savoir hier qu'elles maintenaient leur piquet de grève. Des assemblées générales sont prévues dans toutes les raffineries aujourd'hui.

Cécile Quéguiner avec agences

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