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Nord : le maire de Grande-Synthe va faire voter le minimum social garanti pour "sortir la tête de l'eau" des personnes pauvres

Damien Carême le maire de Grande-Synthe, dans le Nord, souhaite rétablir ce dispositif des années 1980 qui pourrait allouer jusqu’à "300 ou 400 euros" maximum aux foyers les plus modestes.

Article rédigé par franceinfo
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Damien Carême espère que ce dispositif permettra aux bénéficiaires d'être plus disponibles pour l'insertion sociale et professionnelle. (PHILIPPE HUGUEN / AFP)

Le maire écologiste de Grande-Synthe Damien Carême, dans le Nord, va faire voter le minimum social garanti en conseil municipal en mars pour "sortir la tête de l'eau" des personnes vivant sous le seuil de pauvreté, soit environ 1 500 habitants, rapporte France Bleu Nord lundi 25 février, rétablissant ainsi un dispositif qui a déjà existé dans les années 1980 dans la ville.

Au minimum une centaine d’euros

"Au maximum des cas, explique l'édile, cela pourrait être 300-400 euros, au minimum c'est une centaine d'euros, mais 100 euros quand on gagne 700 euros c'est énorme et les témoignages des gens à qui on pose la question ça va leur sortir la tête de l'eau." Le maire souhaite que ces habitants ne soient plus "obnubilés sans arrêt par le fait de savoir comment ils vont payer leur loyer, comment ils vont régler la facture alimentaire". 

Je ne supporte plus d'avoir 17,6% des foyers qui vivent sous le seuil de pauvreté bas à Grande-Synthe, en-dessous de 855 euros par mois

David Carême

à franceinfo

Damien Carême espère que ce dispositif permettra aux bénéficiaires d'être "plus disponibles pour l'insertion sociale et professionnelle" : "On va travailler avec eux de manière très serrée là-dessus", assure le maire.

Le dispositif financé par des économies 

La mesure devrait coûter 2 millions d'euros à la ville chaque année mais est finançable, assure le maire : "L'argent provient des économies qu'on a faites, notamment des économies énergie : c'est en fait de la transition sociale et écologique. On peut montrer que par exemple sur l'éclairage public cette année, c'est 476 000 euros, l'année prochaine avec le réseau de chauffage urbain, c'est 250 000 euros. Là, ça fait 700 000 euros d'économies."

"On a déjà l'argent pour abonder le CCAS aujourd'hui, poursuit Damien Carême, pour son intervention sociale, donc il nous reste quelques centaines de milliers d'euros à mettre pour compenser ce que va coûter le minimum social pour la ville. Et puis c'est aussi une forme de redistribution des richesses, puisque ce sont des richesses de la taxe professionnelle que touche la ville qui seront distribuées vers les personnes les plus en difficulté."

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