Molex : la justice déclare la fermeture de l'usine illégale
La justice n'aura pas suivi la direction de Molex. Jeudi dernier, l'Etat-major américain de l'équipementier automobile décidait la fermeture de son usine française de Villemur-sur-Tarn, où les salariés se battent depuis avril contre la fermeture annoncée du site.
Selon la direction, un des co-directeurs de l'usine aurait été molesté par des salariés alors qu'il annonçait que les discussions avec un éventuel reprenneur avaient été rompues. Version contestée par les salariés, qui ne reconnaissent que quelques jets d'œufs. Quatre d'entre eux ont été assignés en justice et les avocats du groupe américain demandaient au juge des référés de valider la fermeture “immédiate et temporaire” du site, “par mesure de sécurité, le temps de faire
un état des lieux, et l'expulsion immédiate et sans délai de toute personne
perturbant les entrées et sorties des bâtiments de l'établissement (...) sous astreinte de 2.000 euros par infraction constatée et par personne”
Loin d'accéder à cette demande, la justice déclare au contraire cette fermeture illégale.
Les salariés n'ont pas encore annoncé ce qu'ils comptaient entreprendre sur la base de cette décision. Apprenant la fermeture d'autorité du site, ils avaient décidé de mettre fin à leur grève qui durait depuis le 7 juillet, afin de faire constater par huissier qu'il était impossible de retourner au travail. La fermeture de l'usine Molex de Villemur (283 emplois) est prévue pour fin octobre, mais le personnel espère une réindustrialisation du site.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.