Mayotte : l'archipel fait face à l'immigration clandestine
À Mayotte, 3 000 personnes ont défilé ce mercredi 7 mars à Mamoudzou à l'appel des syndicats et associations mobilisés contre l'insécurité. La ministre de l'Outre-mer a annoncé l'envoi de forces de sécurité, mais aussi de policiers en frontières, car la lutte contre l'immigration est particulièrement difficile.
Dans un des bidonvilles de Mamoudzou (Mayotte), au milieu des labyrinthes de cases en taule, ces policiers sont à la recherche de clandestins. Ici, presque personne n'a de papiers en règle alors dès leur arrivée l'alerte est donnée. En contrebas, des hommes n'ont manifestement pas entendu le signal. Faute de pouvoir présenter des papiers de séjour, un comorien et ses deux amis sont menottés et rapidement embarqués.
Entre 25 et 35 clandestins par jour interpellés
Les policiers évitent de s'attarder, car cela peut dégénérer. Arrêter les clandestins, c'est leur mission quotidienne à Mayotte. Les sans-papiers connaissent bien ces policiers. Un simple regard sur le bord de la route et c'est la course poursuite. Cela leur vaut le nom de police-baskets. En moyenne, cette brigade de la police aux frontières interpelle entre 25 et 35 clandestins par jour. Tous sont conduits au centre de rétention pour être expulsés. La plupart sont Comoriens. Près de 20 000 arrivent chaque année à Mayottte. D'ici fin mars, il y aura des renforts.
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