Cet article date de plus de dix ans.

Marseille : du relogement annoncé après l'incendie d'un camp de Roms

Tôt dimanche matin à Marseille, un campement de Roms abritant une quarantaine de personnes a pris feu. L'incendie vraisemblablement d'origine accidentelle n'a pas fait de victimes. Des solutions de relogement ont été prévues pour une semaine. Le sinistre est intervenu quelques heures avant une marche blanche à Bobigny en Seine-Saint-Denis, en hommage à une fillette tuée dans l'incendie d'un camp de Roms le 12 février. 
Article rédigé par Laurent Gauriat
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Maxppp)

A Marseille, vers 5h30 dimanche, un incendie a détruit 15
habitations de fortune d'un camp de Roms, situé à Cap Pinède, en contrebas d'une autoroute, dans le 2e arrondissement. Un seul abri a échappé au
sinistre, qui n'a fait aucune victime parmi les 45 occupants. Selon le président de
l'association Rencontres tsiganes Jean-Paul Kopp, "la préfète à
l'égalité des chances a proposé des nuitées d'hôtel en urgence pour une semaine"
.

A Marseille, une vingtaine de campements est recensée, ils abriteraient un millier de personnes. Le camp de Cap Pinède détruit par les flammes était en attente d'une décision de
justice pour une mesure d'expulsion, mesure que l'association Rencontres
tsiganes dit avoir anticipée lors de discussions récentes en préfecture. De son côté, le premier adjoint de Marseille, Roland Blum (UMP), a rappelé que
la mairie avait alerté depuis "au moins un an " la préfecture sur les risques
d'un campement sur ce terrain. Il appartient à Réseau ferré de France (RFF) et
selon l'élu, des Roms "empruntent dangreusement une corniche située au dessus de
la voie ferrée."

Un
hommage après un incendie mortel à Bobigny

Quelques heures après l'incendie
survenu à Marseille, une marche blanche était suivie par plus de 500 personnes à
Bobigny, en Seine-Saint-Denis. Les participants ont rendu  hommage à Mélisa, une fillette bulgare de huit
ans décédée mercredi dans l'incendie d'un camp de Roms. A l'appel de plusieurs
associations, la marche blanche avait aussi pour but d'interpeller l'État pour éviter
ces drames. Il y a cinq ans, Diego, un petit garçon d'origine roumaine, était mort dans les mêmes circonstances : l'incendie d'un camp, à Bobigny.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.