L'écrivain Raphaël Delpard se penche sur la souffrance des pères privés de leurs enfants
Raphaël Delpart, cinéaste et auteur du livre "Le Combat des pères", est l'invité du Soir 3, mardi 5 février.
"Je suis fasciné à titre personnel par la souffrance. J'ai saisi l'histoire d'un père en 1997 ou 1998 qui m'avait dit qu'il n'avait plus de nouvelles de son enfant depuis 17 ans. J'ai été scotché et à partir de là j'ai enquêté", explique Raphaël Delpard dans le Soir 3 mardi 5 février.
En cas de séparation, dans 80% des cas, les parents s'accordent sur la garde des enfants. Mais quand il n'y a pas d'accord, les pères sont plutôt désavantagés.
Juge sans "formation ni moyens"
Deux explications, avance l'auteur du livre Le Combat des pères : "Être juge aux affaires familiales n'est pas une spécialité, c'est une étape dans le parcours du magistrat. Ils ne sont pas formés sur le plan psychologique, du droit de la famille. Et il y a aussi un problème de moyens. Ces juges n'ont pas de moyens, donc pas de temps. Un dossier c'est dix minutes maximum".
En France, deux millions d'enfants voient rarement leur père, 600 000 ne le connaissent pas. La garde alternée se rapproche de "l'égalité parentale que réclament les pères", affirme le cinéaste. "Il n'y a pas de raison qu'il soit expulsé et rejeté du cercle familial. Le fonctionnement de la justice en France dépossède complètement les pères de leurs enfants", s'insurge Raphaël Delpard.
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