Manifs du 1er mai : comme un vent d'unité syndicale...
L'unité syndicale n'est plus très loin. “Ensemble pour les salaires, l'emploi et les retraites” proclamait la banderole de tête de la manifestation, hier, à Paris. Enfin, de l'une des manifestations. Celle organisée conjointement par la CGT et la CFDT. Bernard Thibault et François Chérèque ont défilé côté à côte, ce qui ne s'était plus vu depuis 2003. Ils ont été rejoints par Gérard Aschiéri, de la FSU, et Annick Coupé, de Solidaires.
En tête du carré également - à la place d'honneur donc - les salariés sans-papiers. Remotivés dans leur grève par les trois premières régularisations, qui sont intervenues, mercredi, dans les Hauts-de-Seine, ils étaient plus d'un millier, selon la CGT qui les soutient depuis le début du mouvement, voici deux semaines.
En fait, il ne manquait à l'appel que la CFTC et Force ouvrière, qui ont préféré faire bande à part. Et défiler séparément dans la matinée.
Malgré tout, cette journée de manifestation est d'ores et déjà présentée comme un succès par les organisations syndicales. Selon la CGT, les manifestations ont rassemblé 200.000 personnes en France, dont 30.000 à Paris. Un chiffre équivalent, dit-elle, à celui de l'an dernier.
_ Le ministère de l'Intérieur, lui, n'a compté que 119.600 personnes sur toute la France. Et la Préfecture de police de Paris, 15.000 manifestants dans le principal cortège.
Les sujets de mécontentement ne manquent pas et les rendez-vous du mois de mai non plus. Le 15, les fonctionnaires doivent, de nouveau, descendre dans la rue, contre les suppressions de postes annoncées. Une semaine plus tard, le 22, c'est la grande journée nationale d'action contre la nouvelle phase de la réforme des retraites.
Guillaume Gaven
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