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Manifestations contre les lignes à grande vitesse transfrontalières

Les projets de lignes à grande vitesse (LGV) transpyrénéenne et transalpine sont loin de faire l'unanimité. Hier, entre 13.000 et 15.000 personnes ont manifesté au Pays Basque pour protester contre le projet de construction d'une ligne TGV Paris-Madrid. Au même moment, une manifestation contre la future LGV entre Lyon et Turin se tenait à Suse en Italie.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (Radio France © AFP/Raymond Roig)

“LGV : Non à une ligne nouvelle au Pays Basque”. 13.000 à 15.000 manifestants ont fait un aller retour de Hendaye en France à Irun en Espagne pour réclamer aux gouvernements français et espagnols “l'arrêt immédiat
des travaux et projets”. Une ligne à grande vitesse, dont le tracé a été rendu public le 11 janvier, doit permettre de relier à terme Paris à Madrid.

Près de cent élus français étaient également présents. Parmi eux, une trentaine de maires basques
concernés par le tracé de la LGV. Mais également le député maire Vert de
Bègles, Noël Mamère, ainsi que Marie Bové (la fille de José Bové) et Monique de Marco, tête
de liste du parti Europe Ecologie pour les régionales en Aquitaine.

A l'occasion de cette manifestation, une
déclaration commune entre une dizaine d'associations et de
collectifs d'Espagne, de France et d'Italie a été rendue publique. Cette "charte d'Hendaye" a pour ambition de fédérer les mouvements anti-LGV au niveau européen. Il s'agit d'interpeller la Commission Européenne et le Parlement européen
“pour l'ouverture d'une réflexion sur l'absurdité et la
non-nécessité des grandes infrastructures et une révision profonde
de la stratégie de l'UE relative aux transports européens”.

Il y a 3 mois, quelque 10.000 personnes avaient déjà manifesté pour les mêmes raisons.

Opposition également en Italie

En Italie aussi, frais de construction et impact sur l'environnement sont au cœur du débat sur la ligne ferroviaire à grande vitesse entre Lyon et Turin. Plusieurs milliers de personnes ont défilé hier
à Suse, près de la frontière entre l'Italie et la France, pour protester contre
la construction de la ligne à grande vitesse Lyon-Turin.

“S'il y a autant de gens cela signifie qu'il y a encore beaucoup de
réticences (...) C'est une manifestation démocratique dans la tradition du mouvement No Tav (non au TGV)”, a déclaré Sandro Plano, président de la communauté de
montagne regroupant 43 communes de la vallée. A noter que le collectif italien No Tav était présent hier à la fois en Italie et au Pays-Basque.

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