Manifestations contre le retour des expulsions
Avec la crise et la hausse brutale du chômage, les associations de défense de mal-logés sont inquiètes : elles craignent une explosion du nombre de locataires évincés de chez eux. Selon Droit au logement, 1,8 million de familles ont du mal à s'acquitter de leur loyer et 500.000 foyers en France vont de nouveau être menacés d'expulsion.
Si la ministre du Logement, Christine Boutin, a promis qu'aucune expulsion locative ne serait exécutée sans "solution de remplacement" , les associations y voient un risque d'extension des hébergements temporaires au détriment d'un relogement stable. Elles demandent donc un moratoire pour toute l'année 2009. Une démarche appuyée par la Ville de Paris, qui exige également l'arrêt des expulsions.
A Paris, 5.000 personnes, selon les organisateurs, ont défilé à l'appel d'une trentaine d'organisations, dont Droit au logement (Dal), pour réclamer, outre un moratoire sur les expulsions, la réquisition des logements vides.
A Toulouse, une centaine de personnes ont déposé des matelas devant la préfecture et s'y sont allongés pour réclamer l'arrêt des expulsions locatives.
La "trêve hivernale" (1er novembre-15 mars), durant laquelle aucune expulsion locative n'est possible, prend fin "au 1er jour ouvrable après la date du 15 mars", en l'occurrence demain, lundi 16 mars, à 6h du matin.
Anne Jocteur Monrozier, avec agences
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