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Violences sur la police : un policier miraculé témoigne

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Témoignage : un policier miraculé se confie
Témoignage : un policier miraculé se confie Témoignage : un policier miraculé se confie (France 3)
Article rédigé par France 3 - E.Pelletier, N. Berthier, P.Maire, N.Pagnotta
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France 3

Deux semaines après le meurtre d'Éric Masson à Avignon, des policiers vont manifester à Paris mercredi 19 mai, devant l'Assemblée nationale. France 3 a recueilli le témoignage d'un policier qui se considère comme un miraculé : il y a six ans, il a été blessé de deux balles dans la tête.

Les souvenirs de ce jour-là, Yann Saillour les conserve dans sa chair. "Un policier qui a pris deux balles dans la tête et qui est là pour témoigner, je pense qu'il n'y en a pas beaucoup", confie-t-il. Le 5 octobre 2015, il interpelle deux braqueurs en fuite, au nord de Paris. Ils ouvrent alors le feu, l'atteignent, et reviennent vers lui "comme pour m'achever (...) c'était pas mon heure, on va dire", sourit-il.

Traumatismes réguliers

Alors que Yann Saillour est encore dans le coma, des milliers de policiers manifestent jusque sous les fenêtres du ministère da Justice. Soigné aux Invalides, le blessé assiste à l'arrivée des premiers blessés des attentats du novembre 2015. Aujourd'hui, le policier souffre toujours de lourds handicaps. Chaque décès dans les rangs des forces de l'ordre ravive le traumatisme. Comme Yann Saillour, Éric Masson avait 36 ans. Il se dit solidaire de ses collègues qui iront manifester le mercredi 19 mai. Le même jour, il ira enseigner la prévention aux futures recrues dans une école de police. 

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