: Vidéo Salaires des policiers revalorisés : "C'est une belle avancée, on ne s'attendait pas à un tel revirement" du gouvernement
Un accord sur une augmentation mensuelle pour les policiers a été signé mercredi. "C'est une reconnaissance d'un engagement exceptionnel de ces derniers mois", estime le secrétaire national du syndicat Unité SGP Police-FO, même si "ça ne règle pas tout".
"On est globalement satisfaits (…) c'est une belle avancée", a salué jeudi 20 décembre sur franceinfo Grégory Joron, secrétaire national du syndicat Unité SGP Police-FO, après l'accord de revalorisation salariale conclu mercredi soir entre le ministre de l'Intérieur et les trois principaux syndicats de policiers.
Selon cet accord, l'augmentation des salaires sera graduelle à partir de janvier et devrait aboutir au bout d'un an à une hausse en moyenne de 120 euros net par mois pour les gardiens de la paix et jusqu'à 150 euros pour les plus hauts gradés. "On n'a pas connu ça pour le corps d'encadrement et d'application, ce qu'on appelle nous, régulièrement, les ouvriers de la police nationale, une augmentation pareille depuis 2001", a souligné Grégory Joron.
Pour un gardien de la paix, en début de carrière qui sort de l'école de police, qui est à peine à 1 800 euros (...) c'est un joli coup de pouce.
Grégory Joronà franceinfo
Les négociations avec le ministère de l'Intérieur étaient pourtant "plutôt mal parties" mercredi soir, avec notamment une interruption de séance, explique le policier. "Nous, en tout cas, on est restés très fermes. [Cet accord] peut paraître rapide mais je vous assure que ça n'était pas facile du tout. Mais on ne s'attendait pas non plus à un revirement de situation comme ça", a expliqué Grégory Joron.
Des mesures bienvenues mais qui ne "règlent pas tout"
"C'est une vraie surprise (…) C'est une reconnaissance d'un engagement exceptionnel de ces derniers mois. Après, ça ne règle pas tout, on a des gros chantiers qui vont s'ouvrir en début d'année", a-t-il tempéré, soulignant qu'"il y a toujours un mal-être dans la police".
"Cela ne règle pas nos problèmes d'heures supplémentaires mais c'est un chantier sur lequel on va travailler, tout comme les problèmes du temps de travail", a expliqué le secrétaire national d'Unité SGP Police-FO. L'accord signé mercredi soir prévoit en effet des négociations à partir de janvier.
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