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"On est montrés du doigt, personne ne nous aime" : un policier blessé en intervention témoigne

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"On est montrés du doigt, personne ne nous aime" : un policier blessé en intervention témoigne
"On est montrés du doigt, personne ne nous aime" : un policier blessé en intervention témoigne "On est montrés du doigt, personne ne nous aime" : un policier blessé en intervention témoigne (France 2)
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Les blessures de policiers et gendarmes en mission ont augmenté de 15% en 2018. Certains agents révèlent que l'uniforme n'impressionne plus.

Le 1er août 2014, Sylvain, un policier anonyme, est appelé pour un vol de moto en région parisienne. L'auteur présumé des faits est toujours sur les lieux. "Lui ne s'est pas laissé faire du tout et on est tombés les deux au sol. Et lorsque j'ai chuté en fait, mon poignet est venu se mettre en hyperextension et du coup ça a rompu directement", explique l'agent de police. Ce dernier a eu trois ligaments déchirés et six mois d'arrêt de travail. Plus qu'une blessure physique, cela a été vécu comme un traumatisme pour ce policier qui exerce dans des zones particulièrement sensibles.

+15% d'agents blessés en un an

"On est montrés du doigt, personne ne nous aime. On se rend compte que finalement il n'y a plus de peur du policier", explique Sylvain. Il décrit des interventions de plus en plus tendues, le sentiment que tout peut dégénérer à chaque instant. Comme lui, les forces de l'ordre blessées en intervention sont de plus en plus nombreuses. En 2018, 6 002 policiers et près de 4 788 gendarmes étaient concernés, soit 15% de plus en un an.

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