Gérald Darmanin fait un pas de plus vers les syndicats de policiers. Le ministre de l'Intérieur a accepté, mardi 12 janvier, les conditions posées par le syndicat Alliance pour participer au "Beauvau de la sécurité". En retour, l'organisation syndicale a donné immédiatement son accord.Alliance et l'Unsa, deux des principaux syndicats chez les gardiens de la paix, avaient mis mardi plusieurs conditions à leur participation à cette grande conférence consacrée à la police, annoncée par Emmanuel Macron. Les syndicats avaient normalement jusqu'au 10 janvier pour donner au ministre de l'Intérieur une réponse sur leur participation à ce débat, qui doit être lancé ce mois-ci.Les deux syndicats demandaient des garanties sur la gratuité des transports publics au-delà du simple aller et retour travail-domicile, une subvention pour leur mutuelle et surtout des engagements sur la réponse pénale, comme l'instauration de peines minimales dans les cas d'agressions de policiers, allant au-delà de la création annoncée d'un "observatoire de la réponse pénale" (peines encourues, peines prononcées, peines réellement effectuées)."La porte est ouverte"Dans un courrier adressé à Alliance et dont l'AFP a pris connaissance, Gérald Darmanin s'est engagé à ce que "la question de la relation avec l'autorité judiciaire" soit "intégrée" dans la conférence comme "8e chantier". Il a précisé en outre les modalités et le calendrier de la gratuité dans les transports publics, et le dispositif relatif à la mutuelle.Le secrétaire général d'Alliance, Fabien Vanhemelryck, s'est félicité de la réponse du ministre. "La porte est ouverte", a-t-il dit en annonçant sa participation au "Beauvau de la sécurité". La réponse de l'Unsa devrait être la même, le ministre leur ayant répondu dans des termes à peu près identiques. Selon l'Unsa, il a promis en outre au syndicat, majoritaire chez les CRS, de "maintenir un niveau élevé de protection aux policiers en intervention".