Transidentité : "Choisir son genre à l'état civil" dès 16 ans, "ça se discute, ça s'entend", pour Manuel Bompard
"Inscrire dans la Constitution la possibilité de choisir librement son genre", c'est l'un des souhaits politiques de La France insoumise (LFI) et de son coordinateur Manuel Bompard, invité de franceinfo mardi 13 juin. Si cette "proposition forte" de son mouvement venait à se concrétiser, un jour, Manuel Bompard se dit ouvert à ce que l'on puisse "choisir son genre à l'état civil" dès l'âge de 16 ans, comme c'est le cas en Espagne. "Ça se discute, ça s'entend", dit-il. En effet, "si à seize ans, on considère qu'une personne peut être jugée pour des actes qu'elle a commis, c'est donc qu'on considère qu'elle est maître d'elle-même".
Faudrait-il avoir l'accord de ses parents pour changer de genre, à cet âge ? "Il faut toujours essayer de faire en sorte que ça se fasse dans la discussion. Mais à seize ans, oui, on peut avoir des enfants sans l'autorisation de ses parents" ou bien aller "au tribunal sans l'autorisation de ses parents", répond le député des Bouches-du-Rhône. "Je pense que c'est une option vers laquelle on peut s'orienter", ajoute-t-il.
La PMA oui, la GPA non
Son collègue député, lui aussi LFI, François Ruffin, s'est montré plus frileux que lui sur le sujet. "Je pense que ce n'est pas ça qu'on doit placer au cœur de notre projet, c'est clair", a-t-il déclaré le 1er juin sur franceinfo. Des propos qui lui ont valu de vives critiques au sein de son propre camp, et pour lesquels il a fait un mea culpa. "Sur ce sujet [des droits LGBT] comme sur pas mal d'autres, en toute humilité, je dois progresser", avait-il admis.
"C'était une maladresse qu'il a reconnue lui-même. Je n'ai pas l'intention d'entretenir, pendant des semaines et des semaines, les polémiques ou les divisions", évacue Manuel Bompard. Les deux élus sont d'accord, en revanche, sur la gestation pour autrui (GPA). "La position qu'a exprimée François Ruffin la dernière fois, c'est la position de notre programme", assure-t-il. "Nous ne sommes pas favorables aujourd'hui à l'instauration de la GPA", rappelle le député des Bouches-du-Rhône. "Par contre, nous sommes favorables à la généralisation de la PMA [procréation médicalement assistée]".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.