Marche des Fiertés : "Nos revendications ne s'arrêtent pas au périphérique", défend l'association Queer Pantin
Pour la première fois de son histoire, la Marche des fiertés LGBTQI+, ex-Gay Pride, s'est élancée vers 15 heures depuis la banlieue, à Pantin, en Seine-Saint-Denis.
"Nos revendications ne s'arrêtent pas au périphérique", lance sur franceinfo Erwan Passey, le co-créateur de l'association Queer Pantin qui participe, samedi 26 juin après-midi, à la Gay-Pride parisienne. Pour la première fois de son histoire, ce défilé rebaptisé "Marche des Fiertés", s'est élancé vers 15 heures depuis la banlieue, à Pantin, en Seine-Saint-Denis.
franceinfo : Vous avez choisi Pantin comme point départ de cette "Marche des Fiertés", avant de rallier la place de la République, à Paris. Quel est le message ?
L'objectif, c'est vraiment de montrer que nous sommes [la communauté LGBTQI+] présents partout en banlieue. Et nous sommes présents partout pour les mêmes revendications qui ne s'arrêtent pas à l'intérieur du périphérique parisien. Marcher à Pantin, c'est une manière de mettre en lumière les personnes LGBTQI+ en dehors de Paris. Ca fait un trait-d'union entre les deux communes.
Cette marche s'inscrit aussi dans un contexte européen, avec une mobilisation en Hongrie contre des lois homophobes. C'est une mobilisation inédite ?
C'est positif de voir que la classe politique arrive à se mobiliser contre des lois homophobes. J'aurais aimé que ce soit le cas aussi pour la Pologne ou encore pour la Russie. Mais il y a aussi des problèmes chez nous, en France. Je vois que la PMA n'est toujours pas votée en France, alors que cela fait huit ans que nous l'attendons. Les mutilations sur les personnes inter-sexes continuent. Et la majorité présidentielle s'est opposée à l'interdiction des thérapies de conversion. L'homophobie, il y en a ailleurs, mais il y en a aussi chez nous.
Est-ce que vous redoutez un retour en arrière possible, ou ce qui est acquis est acquis ?
Je pense qu'il faut toujours se méfier d'un retour en arrière. Il faut être vigilant par rapport aux personnes politiques qui ont des propos homophobes. Alors, effectivement, le discours est aujourd'hui très lissé. Mais justement. Il faut qu'on soit d'autant plus vigilants, parce qu'il y a souvent des effets pervers.
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