Marche des fiertés au départ de Pantin : "Les personnes LGBT des banlieues" doivent pouvoir marcher chez elles " sans "être inquiétées"
Cette Marche des fiertés est "le point de départ d'un travail de pédagogie et d'éducation" qui doit être fait, insiste le réalisateur Hakim Atoui.
"L'idée, c'est que les personnes LGBT des banlieues puissent marcher chez elles au quotidien", sans "être inquiétées", déclare sur franceinfo le réalisateur Hakim Atoui, avant le départ à 15 heures, samedi 26 juin, de l'ex-Gay Pride. Rebaptisée depuis cette année Marche des Fiertés, celle-ci doit en effet s'élancer de l'église de Pantin, en Seine-Saint-Denis. Une première depuis l'existence, en France, de cette mobilisation. Point d'arrivée du cortège : la place de la République, à Paris.
franceinfo : pour la première fois, la Marche des Fiertés va s'élancer de banlieue. Mais elle ne va faire qu'une centaine de mètres à Pantin
C'est peu, mais c'est un premier pas. L'idée, c'est de montrer qu'il y a la Marche à Paris, qui correspond à celles et ceux qui vivent à Paris. Et celle qui se passe en banlieue et qui correspond à ses habitants. Ces quelques mètres symboliques ont un but : faire en sorte que les personnes LGBT de banlieues soient fières d'être chez elles. Qu'elles puissent marcher chez elles au quotidien, sans être inquiétées. Et pas forcément à Pantin, mais dans toute la Seine-Saint-Denis.
Vous avez co-réalisé le documentaire La Première marche dans lequel vous montrez les quatre organisateurs de la première Gay Pride en banlieue, à Saint-Denis, en juin 2019. Ils vous ont dit que c'était plus difficile de vivre son homosexualité dans un quartier moins favorisé ?
Ils ne savent pas s'il y a plus ou moins d'homophobie en banlieue. Peu importe, d'ailleurs. Il n'y a pas de chiffre. Leur objectif, c'est que les personnes LGBT de ces territoires puissent porter haut et fort leurs revendications. En particulier dans la rue où se passe toutes les premières évolutions.
Que faire pour arriver à cet objectif ?
Il faut commencer à faire un travail de pédagogie, d'éducation. Et elle se fait dans les écoles, dans les collèges, dans les lycées. Et le point de départ de ce travail, c'est cette Marche des Fiertés.
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