Coupe du monde 2022 : la robe arc-en-ciel de l’ex-Première ministre danoise qui défie les autorités du Qatar

De là à parler de polémique, il y a encore un pas. Mais il est indéniable que la robe de l’ex-Première ministre danoise Helle Thorning-Schmidt, avec ses manches arc-en-ciel, symbole de la communauté LGBTQ+, a surpris, mardi 22 novembre, dans les sobres tribunes du match Danemark-Tunisie à la Coupe du monde 2022 au Qatar.

Ainsi, comme un défi adressé à l’émir du Qatar, le pays hôte, abondamment critiqué pour régulièrement bafouer les droits de la communauté LGBTQ+ : l’homosexualité y est un crime et ceux pris en flagrant délit d’actes sexuels peuvent encourir plusieurs années d’emprisonnement, voire la peine de mort. 

Si le patron de la Fifa Gianni Infantino clamait samedi 19 nombre se "sentir gay" et qu'officiellement, "tout le monde est le bienvenu", martèlent l'instance du football et les autorités qataries, assurant pouvoir garantir la sécurité de chaque visiteur "sans discrimination", finalement, revirement de situation : les sept équipes européennes qui avaient prévu de porter au Mondial au Qatar un brassard coloré "One Love" contre les discriminations ont renoncé lundi face à la menace de "sanctions sportives" brandie par la Fifa. L'instance mondiale du football a prévenu, selon la fédération néerlandaise, que si les capitaines portaient un brassard OneLove, ils écoperaient d'un carton jaune au coup d'envoi. De quoi cristalliser les conflits de valeurs dans un Qatar au cœur de l'attention planétaire, soucieux de montrer son hospitalité, mais où les relations homosexuelles sont criminalisées.

A l'image de sept équipes européennes engagées dans la campagne, l'équipe française et Hugo Lloris, le capitaine, avaient finalement préféré renoncé à le porter. Sur Instagram, le même jour, Helle Thorning-Schmidt postait une photo d’elle en arborant le brassard arc-en-ciel litigieux.

Ce n'est pas la première fois que Helle Thorning-Schmidt se fait remarquer dans un stade. Le 10 décembre 2013, alors encore Première ministre, elle assistait à la la cérémonie d'hommage à Nelson Mandela au stade Soccer City de Soweto, à Johannesbourg (Afrique du sud). Elle avait demandé à ses voisins de prendre un selfie : il s'agissait alors du président américain Barack Obama et du Premier ministre britannique David Cameron. 

L'image avait alors beaucoup circulé sur Internet : ce selfie loin de l'étiquette diplomatique a suscité un certains nombres de commentaires négatifs, reprochant notamment aux dirigeants un comportement inapproprié pour un enterrement.