Les salariés de Molex se résignent au plan social
Un dénouement positif, grâce à un plan social de grande qualité. Tels sont les mots du communiqué publié cette nuit par le ministre de l'Industrie, Christian Estrosi. Satisfaction ministérielle, loin d'être partagée par les salariés de Molex. Ils ont certes voté le plan social proposé par la direction, cette nuit en assemblée générale sur le site de Villemur-sur-Tarn (Haute-Garonne). Mais c'est la mort dans l'âme qu'ils ont autorisé leurs représentants syndicaux à entériner les dispositions du plan, par 140 voix contre 74.
On en vient à accepter ce qu'on refusait en juillet , regrette Guy Pavan, délégué CGT. Mais l'équipementier automobile américain avait posé un ultimatum. Au 15 septembre, les négociations sur l'indemnisation des
licenciements devaient être bouclées.
Après onze mois de lutte contre la fermeture de l'usine, la pilule est amère. Les 283 salariés seront licenciés, avec un mois de salaire par année d'ancienneté et le paiement des jours de grève de juillet-août.
Derrière, les perspectives paraissent floues. Un cabinet de reclassement devra proposer trois offres d'emploi, mais qui pourront être des CDD ou des missions d'interim. Le repreneur du site, le fond d'investissement américain HIG Capital, doit recruter une petite soixantaine de personnes selon la direction (50 à 60). mais les syndicats contestent ce chiffre repris par le ministère et estiment que le nombre de personnes réembauchées tournera plutôt autour de 20. Et encore, les anciens Molex ne seront-ils pas prioritaires lors de ces embauches.
Grégoire Lecalot, avec agences
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