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Les propositions des sénateurs pour s'attaquer aux stéréotypes sexistes dans le monde du jouet

Des élus du palais du Luxembourg font dix recommandations dans un rapport publié jeudi.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Un enfant dans un magazin de jouets, à Paris, le 30 novembre 2011. (PIERRE VERDY / AFP)

Les jouets pour filles d'un côté, et pour garçons de l'autre, sont dans le collimateur des autorités. Des sénateurs publient, jeudi 18 décembre, un rapport intitulé "Jouets : la première initiation à l'égalité". Les auteurs y détaillent dix recommandations pour lutter contre les stéréotypes dans le monde du jouet. En effet, les sociologues considèrent comme "déterminant le rôle des jeux en tant qu'instruments d'apprentissage et de développement des compétences", rappelle le rapport de la délégation sénatoriale aux droits des femmes, rendu public par sa présidente, Chantal Jouanno (UDI).

Dans le détail,le rapport met en avant cinq recommandations qui visent les fabricants et les distributeurs de jouets et cinq autres pour l'ensemble des acteurs influençant les choix des enfants (parents, enseignants...). Francetv info dresse une liste non-exhaustive de ces préconisations.

Supprimer la signalétique "garçons" et "filles"

Le rapport propose une charte de bonne pratique. Les fabricants et les distributeurs de jouets s'y engageraient par exemple à supprimer la signalétique "garçons" et "filles" de leurs catalogues et de leurs magasins. Ils les remplaceraient par des rubriques déclinées par types d'activités ou par âge. Enfin, les filles et les garçons seraient mis en scène ensemble sur les boîtes, quel que soit le jouet proposé.

Mettre en place un label

Une reconnaissance serait attribuée à ceux qui appliquent la charte de bonne pratique, pour attester que l'égalité des sexes fait partie de leurs préoccupations. Elle pourrait prendre la forme d'un logo, sur le modèle des pratiques concernant le "bio" ou le "commerce équitable".

Noter les marques sur un site participatif

Les grandes enseignes étant extrêmement sensibles à leur réputation, un site internet pourrait être créé. Les parents y signaleraient les plus mauvais élèves, selon le système du name and shame ("carton rouge" ou "prix citron").

Lancer une campagne nationale

Les sénateurs qui ont rédigé le rapport proposent aussi que soit lancée une campagne nationale sur le sujet. Objectif : sensibiliser les consommateurs et les professionnels à la question de l'égalité entre les sexes. 

Mieux former ceux qui encadrent les enfants

La délégation juge par ailleurs nécessaire de rendre obligatoires des modules de sensibilisation aux stéréotypes dans toutes les formations ayant un lien avec l'encadrement des enfants. 

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