Cet article date de plus de dix ans.

Les pharmacies en ligne, cibles des pirates informatiques

En application d'une directive européenne de 2011, quelque 4.000 produits d'automédication peuvent être vendus en France via Internet depuis le 12 juillet. Depuis, une cinquantaine d'e-pharmacies sont déjà autorisées par le ministère de la Santé. Problème : les sites frauduleux se multiplient.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Radio France)

Depuis le 12 juillet, il est possible d'acheter, en France, certains médicaments sur Internet. Ces pharmacies en ligne doivent obtenir l'agrément
du ministère de la Santé et être gérées par des professionnels, propriétaires d'une officine. Censées être fiables, les e-pharmacies ont vite attiré les patients, qui ont malheureusement eu parfois de mauvaises surprises...

Depuis le mois de juillet, une quarantaine de sites frauduleux ont déjà été signalés aux forces de l'ordre. S'ils utilisent souvent des noms de
domaines de pharmacies françaises, ces sites en question sont d'origines étrangères,
russes pour la plupart. Les patients français, pensent passer commande à une pharmacie mais ils sont en fait réorientés, sans forcément s'en rendre compte. Ils achètent
alors des médicaments volés ou contrefaits.

Des sites "miroirs"

En août par exemple, un faux site Internet,
reprenant les codes graphiques du laboratoire américain Pfizer, proposait de vendre
sans ordonnance du Viagra. Mais les médicaments étaient en fait contrefaits, et
dangereux car ils pouvaient contenir des principes actifs en surdosage, sous-dosage
ou des substances toxiques. Le ministère de la Santé a immédiatement transmis à
la justice les informations concernant ce pirate.

D'après Jean-Pilippe Bichard, spécialiste des nouvelles
technologies, monter un site de la sorte serait un véritable jeu d'enfant. "Il suffit de créer un site miroir ", qui copie un site légal, explique-t-il. Cette escroquerie, serait selon lui, de
plus en plus répandue et pas évidente à détecter pour les patients. 

Selon Isabelle Adenot, présidente de l'Ordre des
pharmaciens, "pour que le public ait confiance dans Internet, il faut
absolument que l'on arrive à séparer les sites légaux des sites qui font
circuler de la contrefaçon"
.

Afin de lutter contre ce fléau, le ministère
de la Santé s'apprête à lancer une campagne d'information sur le Net, afin de
mettre en garde les utilisateurs des dangers de ces sites frauduleux. La liste des sites autorisés figure d'ores et déjà sur le
site du ministère de la Santé
, ainsi que celui de l'Ordre des pharmaciens.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.